GIVERT Yvon

Biographie

Yvon givert est né le 26 avril 1926, dans le Borinage. Il décède le 6 mars 2005 à Neufvilles.
Il fait dans sa vie une entrée de clown qui lui vaut quelques démêlés avec Newton et la pesanteur.
Il mène pendant 35 ans une carrière d’employé plane et atonale.
Il écrit entre temps de la poésie, des nouvelles, des pièces de théâtre destinées à la radio et à la scène. Joué au Midi du Rideau de Bruxelles, à l’Ancre, à l’Etuve, sur France Culture, Westdeutcher Rundfunk, Radio Suisse romande, Radio Canada, RTBF.

Prix Charles Plisnier 1963. Théâtre (La Grande Pétoire)
Prix Charles Plisnier 1977. Poésie (Le voyage Immobile)
Prix SACD H. Closson 1983. (Adieu Léokadia)

Se veut sans passé, ancré dans le présent, comme un naufragé sur un radeau.
Pense que le rire (intelligent) est l’expression la plus haute de la dignité de l’homme.

Bibliographie

POESIE

  •  Soleil d’orties,  Ed. St Germain des Prés ,1972.
  •  Oiseau ma langue en cage, Prix du Grenier, 1973.
  •  Le crieur de midi, Prix René Lyr, 1976.
  •  L’Oeil écarlate, imp. Debruxelles, 1977.
  •  Jusqu’à l’âme de l’ail, imp. Debruxelles, 1977.
  •  Le voyage immobile, Prix Charles Plisnier, 1977.
  •  J’épelle Indiana, imp. Debruxelles, 1979
  •  Un goût de moëlle, 1981.
  •  Cour des Miracles, imp. Debruxelles, 1981.
  •  L’ombre de l’alouette, Ed. Dieu Brichart Ottignies, 1983.
  •  La danse de l’unijambiste, Ed. Maison internationale de la Poésie, 1985.
  •  Dans les cils du veilleur, Ed. Dieu Brichart Ottignies, 1988.
  •  Le lit du Nomade, Ed. Unimuse, Tournai, 1992.
  •  Long parcours avant l’estuaire,  Ed. L’arbre à Paroles, Amay, 1995.
  •  Soudain ce fut dimanche,  Ed. L’Acanthe, 2000.
  •  Marche solaire,  Ed. L’Acanthe, 2002.
  •  Urgent Recoudre inédit

Textes

INEDITS Dire matines au coeur du désastre Faire nette la pierre avant de s’asseoir Se laver la langue à l’alcool
Poser les mots tels des galets sur le sable de la rivière               _____________________________________________   Je n’attends rien L’écheveau des routes ne pose plus question Ici est la chapelle et son odeur de cire la pauvreté de ses suppliques et dans la pierre la trace des genoux en signe d’abandon                _____________________________________________   Tu laisses la barque à l’endroit du fleuve où le flux s’endort Tu quittes le rivage sur la pointe des pieds Tu gommes après toi le fil des empreintes                ______________________________________________   Silence conquis Barrières muettes l’île sur le lac s’immobilise je deviens tilleul j’ouvre mes cheveux au peigne crissant des vents maritimes                ________________________________________________   Me battre avec cette ombre noire qui n’a pas de visage et qui crie sans arrêt comme un train comme une langue de fer sur mes reins
Dégager les barreaux pour retrouver la fenêtre nue mon visage reflété dans un silence d’abbaye

Commentaires

Un peu à la manière d’un Jean Follain qui serait effleuré par le sentiment de l’absurde, Yvon Givert nous offre des fables de la vie quotidienne, des intérieurs, des vignettes, des portraits.  Il s’y insinue aussi bien la gentillesse que l’ironie, la gravité et un soupçon de terreur.  Ces instantanés de l’existence sur le point de verser dans le dérisoire ne manquent pas de saveur.

Editions Traces, Bruxelles “La poésie francophone de Belgique (1903-1926)