L’ATELIER POÉTIQUE DE WALLONIE
L’Atelier Poétique de Wallonie (APW) : un lieu où l’on apprend à mettre en voix une parole poétique. Un lieu où l’on creuse les idées, les mots, leur résonance, où se travaille l’ajustement du texte à son interprète, où les mots prennent corps, chair. Un lieu enfin où il fait bon jouer sa partition et la partager sur scène avec le public.
L’APW ne se contente pas d’explorer la poésie en théorie ; il la vit et la fait vivre à travers la création et la production de plusieurs spectacles chaque année. Ces représentations, souvent imprégnées de modernité et d’audace, prennent vie au sein des murs inspirants de la Maison de la Poésie Robert Delieu, un lieu emblématique où chaque mot résonne avec une force particulière. En plus de ses spectacles, l’APW propose des formations variées, permettant aux amateurs comme aux passionnés de perfectionner leur art et d’approfondir leur compréhension de la poésie sous toutes ses formes.
L’APW est aussi un carrefour de rencontres et d’expressions contemporaines, intégrant des éléments de slam et de poésie urbaine qui séduisent un public jeune et dynamique. L’Atelier aspire à créer de nouvelles activités en lien avec la jeunesse, afin de fournir aux nouvelles générations une plateforme pour s’exprimer librement et réinventer la poésie avec un souffle nouveau. À travers ses activités, l’APW s’efforce d’ouvrir la poésie à un large éventail de voix et de styles, cherchant constamment à moderniser et à dépoussiérer cette forme d’art pour qu’elle résonne avec les préoccupations et les sensibilités d’aujourd’hui.
Ainsi, l’Atelier Poétique de Wallonie s’affirme comme un espace de création, de formation et de partage, où la poésie, qu’elle soit classique ou contemporaine, est célébrée dans toute sa splendeur et sa modernité.
AGENDA DE L’ATELIER POÉTIQUE DE WALLONIE
Découvrez l’ensemble des activités proposées par l’Atelier Poétique de Wallonie (spectacles, ateliers…) tout au long de l’année.
UN PETIT BOUT D’HISTOIRE…
Un stage à l’Académie d’été de Neufchâteau au début des années 80 avec pour intitulé : ‘Expression poétique’.
Robert Delieu aux commandes, et sur les bancs, un groupe de jeunes amateurs fort enthousiastes, une rencontre qui allait s’avérer déterminante. A la demande pressante de ses ouailles, Robert crée à Namur un cours privé non pas de déclamation, mais d’expression poétique.
Car si “La poésie c’est la vie” – ce sont ses mots -, il s’agit de la dire, la poésie, comme on parle, simplement, et de mettre de l’éternel dans son quotidien.
L’ASBL Atelier Poétique de Wallonie voit le jour en 1983.
Son objet : la mise en valeur de la littérature et des arts dans leur dimension poétique.
Atelier, oui, où il fait bon travailler les textes, savourer les idées, pétrir les mots, affiner les intentions, goûter la saveur de dire et surtout partager ce bonheur avec le public, « mettre un texte debout », en quelque sorte.
Et puis en 1985, a lieu la création de La Maison de la Poésie Robert Delieu, au cœur du vieux Namur.
Spectacles poétiques, cabarets, textes, chansons, lectures, Midis de la Poésie s’y succèdent au fil des années avec succès.
Une seconde ASBL, la Maison de la Poésie et de la Langue française Wallonie-Bruxelles, est ensuite créée pour gérer et développer le lieu. De nombreuses activités y sont proposées à un large public. Dans cet ensemble, l’Atelier Poétique de Wallonie continue à jouer un rôle important par son enseignement, ses spectacles et ses lectures.
Aujourd’hui c’est avec toujours autant d’enthousiasme que l’APW partage son amour de la poésie. Sous toutes ses formes car la poésie est dans tout.
À PROPOS DE ROBERT DELIEU
La poésie ne sert à rien, c’est là d’ailleurs, – tout comme l’or -, son vrai prix.
Robert Delieu a insufflé une façon nouvelle de dire les textes poétiques.
Pour lui la poésie, contrepoids de la vie actuelle, emblème de paix et de rassemblement, devait logiquement sortir des livres et être mise debout pour aller à la rencontre de l’autre.
Il s’agissait pour la poésie, proche de la musique, d’être dite à voix haute et d’aller toucher un public le plus large possible.
Pas d’hermétisme ou d’élitisme dans la poésie mais une parole accessible à tous, quelles que soient les conditions, les cultures, les nationalités.
Pour celui qui écoutait un texte pour la première fois (et qui n’avait peut-être pas la possibilité d’avoir accès, par la suite, au poème couché sur papier), l’intention de l’auteur et le sens du texte se devaient donc d’être limpides et immédiatement percevables. Le talent de Robert : de rendre les textes intelligibles avec une apparente simplicité, rendre naturel ce qui ne l’était pas.
Les rencontres de Robert avec des publics de tous âges et de toutes conditions montraient ainsi que la voix des poètes peut être entendue chaque fois qu’elle s’élève pour exprimer sa force dans un langage reconnu.
Avec très peu de moyens, mais avec un énorme enthousiasme mis au service du texte, avec une extrême densité, Robert savait captiver son entourage.
Son public ? Ses proches, les lycées, les collèges, les écoles techniques, une salle de gym, un atelier de couture, une usine, une prison, une menuiserie, une carrosserie, un amphithéâtre de chimie.
Seul devant un public que le mot poésie pouvait faire sourire ou bâiller, avec pour tout bagage les textes qu’il portait en lui, – son fragile trésor de mots -, Robert savait installer avec son auditoire un corps à corps qui se muait la plupart du temps en un cœur à cœur. Sérieux, sourires, rires.
Avec lui, jamais deux récitals pareils. Une écoute affûtée des réactions de son assemblée le faisait passer subtilement du cocasse au tragique, du tendre au narquois, du cri à la confidence.
Gravité et difficulté étaient de la partie. Et pourtant, il savait plus que quiconque tenir son public en haleine, un exercice de haut vol.
Quand on demandait à Robert à quoi servait la poésie, une de ses réponses était :
“Il nous faut croire à la vertu de cet art qui discrètement, obstinément pour qui le pratique éclaire les esprits et les consciences. Parce qu’il conduit finalement à l’équilibre, à la paix intérieure, ce lent travail souterrain ne peut être ni vain ni éphémère.”
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