Biographie
Né à Chimay le 31 juillet 1884. Journaliste, Romancier, Poète, Essayiste. Décédé le 24 novembre 1957.
Volontaire de guerre et invalide. Poète, romancier, essayiste, critique. Journaliste aux rédaction du MATIN à Anvers et du SOIR à Bruxelles. Professeur de littérature au Lycée d' Anvers et à l' Académie royale d' Anvers.
Chargé de cours de littérature française à l' école normale Charles Buls de 1940 à 1946.
Professeur de littérature internationale à l' Institut des Journalistes.
Professeur de littérature comparée à l' Ecole provinciale des Bibliothécaires du Brabant.
Chargé de cours de littérature française de Belgique aux cours publics de la ville de Bruxelles.
Président fondateur de l' Amicale des Ecrivains anciens combattants des deux guerres et de la résistance.
Directeur fondateur de la Revue La Renaissance d' Occident.
Textes
Les flamboiements d' étreintes
I. Désirs d' hommes
...
II. Excuses d' hommes
Vous êtes si lointaine, ô Nele de leur âme,
Que vous devez admettre et puis leur pardonner,
Amante du soldat, ou fiancée, ou femme,
Leurs désirs et leurs ruts des soirs abandonnés.
Vous êtes si lointaine, ô vierge de leur rêve,
Que c'est peut-être vous, avec votre pudeur,
Qu ' ils baisent dans les nuits des spasmes de leurs sèves,
Et qu'ils mangent soudain de toute leur ardeur.
Vous êtes si lointaine, ô femme de leur couche,
Mère de leurs enfants, et mère de leur "moi",
Qu'il ne faut vraiment pas que leur geste effarouche
L' orgueilleuse splendeur de vos tendres émois.
Vous êtes si lointaine et leur vie est si lasse,
Vous êtes si lointaine et leur coeur est si lourd,
Vous êtes si lointaine au lointain de l' espace
Qu'il faut ne pas songer à leur feintes d' amour.
Vous êtes si lointaine et l'absence est si forte
Qu'ils vous parent en eux des plus douces vertus
Comme on fleurirait là les formes d'une morte
En attendant le ciel pour lui redire : " Tu " ...
Vous êtes si lointaine et pourtant si présente
Que ce sont bien les fruits de votre corps aimé
Qu'ils savourent aux chairs des expertes servantes
Aux heures où leur force est ivre à se pâmer.
Vous êtes si lointaine, ô Nele de leur âme,
Qu' ils vous cherchent partout sous l' âpre ciel du Nord
Qu'ils vous tâtent parfois aux membres d' autres femmes
Et vous aiment bien mieux quand leurs désir sont morts.
III. Désirs de femmes
...
IV. Excuses de femmes
Si les hommes ont droit d' aimer où bon leur semble,
Et s'ils peuvent étreindre en raillant leurs serments
N' importe quelle fille aux charmes indécents,
S' ils ont la liberté d' adorer tout ensemble
Et des splendeurs d' épouse et des seins de hasard,
S' il peuvent répéter à celles qui les aiment
Les mots d' aveux et de désirs, toujours les mêmes,
Avec l' aplomb cynique au clair de leur regard,
Dis-moi, Soldat, mon frère, amoureux infidèle ;
Pourquoi défendrais-tu que la femme à son tour
Apaise ses tourments et ses troubles d' amour
Tandis que dans l'exil tu vibres si loin d' elle ?
Ah ! n' exige jamais qu ' aux voeux qui vous unit
ta femme simplement maintienne sa parole,
Et si tu t' aperçois qu ' elle est de ton école
Dis-toi que ce n'est rien mais que Dieu te punit.
V. Les baisers ardents
...
VI. Les adultères
...
VII. Les spasmes vénaux
....
VIII. Ivresses fallacieuses
...
IX. Les corrompus
....
X. Les filles mères
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extraits de Ainsi chantait Thyl , 1914-1918.