sa DONY Aurélien - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

DONY Aurélien

Biographie

Aurélien Dony est né à Dinant, en 1993. Pédagogue, poète et metteur en scène, il suit des études de lettres à la Haute-École Charlemagne, à Liège, avant de rejoindre la section art dramatique du Conservatoire royal de Bruxelles.  Il représente la Belgique francophone dans différents festivals poétiques internationaux : Trois-Rivières (2013), Printemps Poétique Transfrontalier (2018), Poésie Namur-Québec (2019), Acadie (2022), Bénin (2023)… Il reçoit le prix Georges Lockem de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique en 2013, le prix Geneviève Grand’Ry de l’Association des Écrivains Belges en 2019 et le prix du public aux premiers prix Fintro en 2021.

En 2019, il co-fonde l’Absolu, compagnie de théâtre, aux côtés de Charly Simon. Ensemble, iels créent les spectacles A-vide, J’aimerais mourir sous un orme et L’oeil du cerf.

Soucieux de partager les outils de création poétique, il donne de nombreux ateliers poétiques en Wallonie et à Bruxelles, dans les écoles primaires, secondaires et supérieures mais aussi en collaboration avec le centre d’action laïque de l’arrondissement de Dinant et les centres de réfugié·e·s d’Yvoir.

En septembre 2022, il intègre le Conservatoire de Bruxelles en tant qu’assistant en art dramatique et accompagne  les étudiant·e·s en écriture et création collective.

Crédit photo : Samir Sam’Touch

Bibliographie

  • Il n’y aura plus d’hiver, Memory, 2011.
  • Puisque l’aube est défaite, M.E.O, 2013 (Prix G. Lockem).
  • Le temps des noyaux, M.E.O, 2016, co-écrit avec Claude Raucy.
  • Io, la belle, éditions Bleu d’encre, 2018.
  • Du feu dans les brindilles, Bleu d’encre, 2019.
  • Le Coeur en Lesse, nouvelles, M.E.O, 2019.
  • Amour Noir, éditions MaelstrOm, 2021.
  • A-vide, suivi de J’aimerais mourir sous un orme, éditions des Oiseaux de nuit, 2021.
  • Grammaire du vide, éditons de l’Arbre à Paroles, 2023.

Textes

à ta stupéfaction

tu te retournes encore à l’appel de ton nom

quel serpent par sa mue se laisse ainsi héler

[ tu as besoin de temps. beaucoup de sable entre tes pas. ou de neige. beaucoup d’éclat entre tes mots. ou de silence. tu as besoin de temps. qu’aux yeux les gestes redeviennent étrangers ]

***

Tu brouilles les pistes à surface de pronoms obliques et prends peau de louve à midi retournes tes paupières

pour excaver l’œil fauve

[ et c’est en apparence plonger dans quelque chose. tu te démultiplies. on voudrait te bercer entre route et poussière, te coucher dans le lit où l’on borde les peines. à genoux, tu courses les nuits, les agaces et les brûles. tu batailles et tu sues. des chiens épileptiques traversent ton regard. de l’autre côté, le poème s’enhardit à te regarder faire ]

Extraits, “Grammaire du vide”, printemps 2023