LE TEMPS
Le siècle d’ajourer le sang des cathédrales
Et transfuser leur âme aux vagues des escales,
En chenal de pardons flagellé de promesses:
L’heure de jeter l’encre aux palmes d’n ciel gris,
De décharger son âge et revendre ces cris
Iodés de matin, pour un peu de sagesse:
La minute de croire aux paradis naïfs
Des enfants-gouvernails évitant les récifs
D’un océan de mots, où périt mon silence:
La seconde d’aimer son ombre dans les yeux
Inventés d’une fille, aux miroirs capricieux
Et désir biseauté troubles d’accoutumance:
L’instant de raccorder les filaments d’ennui
A la pâleur du teint, lorsque la nuit détruit
Les soleils avinés, dans des sommeils sans ailes:
Et le temps vient déjà de découvrir l’erreur
(De l’oiseau cardiaque au cancer de la fleur)
Qui ne résoudra pas son énigme éternelle.