Poète, essayiste et juriste belge né à Bruxelles le 8 septembre 1876, Thomas Braun est le fils du sénateur Alexandre Braun et le petit fils de Thomas Braun Sr, avocat et ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats de Bruxelles. Il est donc prédestiné à faire carrière comme avocat et rentre à l'Université de Louvain pour y entreprendre des études de droit.
Très tôt attiré par la littérature, il écrit des vers et fonde dans le milieu estudiantin une petite revue. Il collabore dès 1893 au Magasin littéraire et scientifique et son premier poème marquant paraît dans Le Spectateur catholique de mai 1897. La même année, il publie une jolie plaquette intitulée L'An. En 1898, il est docteur en droit et devient stagiaire dans le bureau d'avocats dirigé par son père. En 1900 parait le Livre des bénédictions où il exalte toute sa foi chrétienne. C'est là son premier grand centre d'intérêt du poète avec la région des Ardennes , qu'il affectionne tout pariculièrement.
Braun se marie en 1900 avec une cousine de Verhaeren et mène une brillante et intense carrière d'avocat qui le mènera, comme son père, au poste de bâtonnier en 1925. Avant la première guerre mondiale, il publie encore deux recueils de vers, Philatélie en 1910 et Fumée d'Ardenne en 1912.Après le décès de son épouse en 1919, il se remarie. De ces deux unions, sont nés treize enfants, parmi lesquels l'écrivain Benoît Braun. En 1921, il fait paraître un nouveau recueil de poèmes, À des absents (1914-1918), dédié à des amis morts au combat ou disparus récemment. Mis à part, Le Beau Temps, qui regroupe une première fois ses œuvres lyriques, il ne publie plus d'oeuvre poétique jusqu'en 1932 avec Ex-voto et Amour de l'Ardenne de 1933. Cet ensemble sera repris, avec quelques modifications, dans Passion de l'Ardenne (1949) où Braun évoque l'histoire du pays depuis 1830, mais aussi Verlaine et Godefroid Kurth, les chemins de campagne et les fastes villageois. En 1934, l'avocat compose un poignant et sobre Thrène pour la mort du roi.
Thomas Braun collabore à de nombreuses revues, entre autres au Mercure de France, au Thyrse, à La Revue catholique des idées et des faits, à La Renaissance d'Occident, à la Revue générale belge. Il se lie d'amiti avec des grands noms de la littérature comme Claudel, Charles Péguy, Robert Valléry-Radot et surtout Francis Jammes (on l'a d'ailleurs souvent appelé le Francis Jammes belge). Il est élu le 22 avril 1939 à l'Académie royale de langue et de littérature françaises, mais il ne sera reçu qu'en 1946, en raison de la guerre. Il est également élu à l'Académie luxembourgeoise. Thomas Braun meurt à Ixelles le 11 septembre 1961.
Sources bibliographiques:
Académie de langue et de littérature françaises de Belgique. Site de l'ARLLFB [en ligne]. Mis à jour en 2010 [consulté le 11/11/2010]. Disponibilité et accès : http://www.arllfb.be/composition/membres/braun.html
Site de wikipédia : encyclopédie libre. Mis à jour le 23/10/2010 [consulté le 11/11/2010]. Disponibilté et accès : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Braun
Le dictionnaire des Belges. Bruxelles : Paul Legrain, 1981. P.56.