Julien d’Abrigeon et Vincent Tholomé explorent depuis de nombreuses années les formes possibles de la poésie hors du livre, son rapport à l’oralité et ses manières de prendre corps. Bien qu’ils se connaissent de longue date grâce aux projets éditoriaux et performatifs qu’occasionne le milieu poétique, les deux auteurs n’ont encore jamais eu l’occasion d’échanger de vive voix.
Nous nous réjouissons donc d’accueillir leur premier dialogue public, à l’occasion d’une soirée qui permettra de revenir sur leurs pratiques respectives, entre expérimentations sonores, écritures collectives, dispositifs conçus pour l’espace public et goût prononcé pour l’humour.
Du travail fédérateur mené par Julien d’Abrigeon avec le collectif de poésie-action BoXoN aux écrits urbains d’Anton Nijkov, double insaisissable ventriloqué par Vincent Tholomé, il s’agira de mettre en lumière les points de rencontre et singularités de leurs démarches. La soirée sera rythmée par des lectures d’extraits de textes récents des deux auteurs : Qui tombe des étoiles (Le Quartanier, 2025) de Julien d’Abrigeon et L’existence (Dernier télégramme, 2025) de Vincent Tholomé.
Une occasion de découvrir deux parcours qui interrogent les usages, les supports et les modes de diffusion de la poésie contemporaine en dehors des cadres éditoriaux traditionnels.
Modérateur : Denis Saint-Amand.
VINCENT THOLOMÉ

Auteur/performeur/critique litt/sound designer/réalisateur radio/futur street artist/ex revuiste, né à Namur, dans les golden sixties ; dès les années 90, a écrit/publié/édité en revues papier et sur le net ; a écrit, depuis, une vingtaine de livres, en solo ou en collectifs ; les derniers ? Mon épopée (LansKine, 2020), toute une série de livres dans la collection Rêver (Maelström éditions), et L’existence (Dernier Télégramme, 2025). Travaille actuellement à Grand parler des fabriques et des prairies, un projet de pages à exposer en rue plutôt qu’en livre, un projet à défendre sur scène en vue de donner corps et voix aux écrits de Flora Fionavskaya et d’Arsenyi Menkov.
De Julien d’Abrigeon, un jour il a dit : “Lire et entendre Julien d’Abrigeon sont des expériences sensorielles, des plongées sensorielles dans l’art visuel et sonore. PARCE QUE : la poésie, ce n’est pas que des mots. C’est une vibration sur la page, une vibration dans l’oreille. Ou quelque chose du genre. Enfin : je ne sais pas ce que c’est mais ce serait, disons, quelque chose du genre…”.
— Autoportrait ©Vincent Tholomé
JULIEN D’ABRIGEON

Activiste poétique, Julien d’Abrigeon a participé à la création de la revue et du collectif de poésie-action BoXoN et a créé le site de poésie hors-du-livre T.A.P.I.N. devenu par la suite tapin². Il défend la poésie de l’oralité à l’occasion de nombreuses lectures publiques en France et à l’étranger. En fictions poétiques, il a publié Sombre aux abords (2016) chez Quidam, Le Zaroff (2009) et Microfilms (2011) chez Léo Scheer, coll. Laureli, ainsi que Pas Billy the Kid (2005) chez Al Dante. Ont également paru des poèmes-actions ou verbi-voco-visuels, dont Coupe courte (2020) chez Lanskine ou P.Articule (2017) chez Plaine page. En septembre 2025, a paru Qui tombe des étoiles aux éditions du Quartanier.
— Photographie : ©Le Quartanier, Justine Latour
En partenariat avec l’Observatoire des Littératures sauvages et l’UNamur.

