sa WILWERTH Anne-Marielle - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

WILWERTH Anne-Marielle

Biographie

Peintre et poète, Anne-Marielle Wilwerth est originaire de Spa, elle habite Nivelles. Elle savoure le silence et se sent particulièrement bien au bord de l’eau… Sa poésie tend à l’essentiel : très peu de mots lui suffisent pour exprimer sa sensibilité. Sa peinture ressemble à ses poèmes !
Petits tableaux abstraits, généralement carrés, où règnent équilibre, harmonie et originalité … Écrire, pour elle, c’est voyager dans l’indicible, fixer le fugace, saisir au vol les émotions. Peindre n’est autre que jouer avec les matières, les reliefs et les couleurs. Le plaisir aussi de choisir minutieusement les objets qu’elle intègre parfois à ses réalisations … Elle est passionnée aussi de photos dans lesquelles on retrouve souvent la même abstraction que dans ses peintures. Source : Bergère du silence (www.bergeredusilence.be)

Bibliographie

  • Funambules, Ed. La Galiote, 1977.
  • Brise-larme, Ed. La Galiote, 1978.
  • Avec un archet, Ed. de l’Intracte, 1981.
  • Matins ébouriffés, Ed. Jean Subervie, 1983.
  • Cri voilé de l’enfant-lune, chez l’auteur, 1986.
  • L’écriture, ses filets, Ed. L’Arbre à paroles, 1989.
  • Le coupeur de phrases est passé, Ed. l’horizon vertical, 1993.
  • L’île tutoyée, Ed. La Bruyère, 1997.
  • Nuit Clandestine, Ed. de l’Acanthe, 1997. (Terre Amarante)
  • Au sud de la mémoire, Ed.  L’Arbre à paroles, 1999.
  • Derrière la haute haie du visible, Ed. l’Arbre à paroles, 2001.
  • Démesurément la lumière, Ed. L’Arbre à paroles, 2003.
  • L’accordeur de mots est passé, Ed. L’Arbre à paroles, 2004.
  • Insomnies tigrées, Ed. Tandem, 2005.
  • L’ébéniste du temps, Ed. Henry, 2005.
  • Sources de sel, Le Coudrier, 2007.
  • Au plus près de l’intense, Bleu d’Encre, 2011.
  • D’îles en ailes, avec Pierre Coran et Carl Norac, Couleur Livres, 2012. (Carré d’as). Images de Nancy Pierret.

Textes

L’intensité  passait  au  loin
Elles m’a confié ses yeux
de peur que les miens ne s’effacent

*

Lorsque l’océan  met  au monde
ses mémoires de sel
le présent redessine ma bouche

*

Le  poème  glisse le long du silence
que dégraphe  une  mouette
Oserais-je boire
l’écume que font les mots
quand la mer brûle entre nos yeux

*

Où que l’on pose nos incertitudes
le vent s’épuise
à vouloir les maitriser

*

S’endormir dans le lit de l’éphémère.
Bercer les mots rares
dénichés entre les rochers.
S’endormir,
la joue contre l’oreiller de l’océan.

 

Où partent si tard
tous ces oiseaux noirs?
Qu’emportent-ils
dans le vol clandestin de leur silence,
se demande-t-elle,
un rayon de neige serré entre les dents.

S’endormir dans le lit de l’éphémère.
Bercer les mots rares
dénichés entre les rochers.
S’endormir,
la joue sur l’oreiller de l’océan.

Tendrement,
la lune effleure le clavier de sa belle solitude

Commentaires

“Ses poèmes sont toujours d’une concision extrême et d’une très grande densité.”
Emile Kesteman

“Du minimalisme ouvert sur l’immensité du mystère.”
Luc Norin

“La langue est libre et souveraine, longue et souple.”
Béatrice Libert

“J’ai découvert dans ses textes des trésors, semés dans quelques mots.”
Marie-Claire Beyer

“Lire Anee-Marielle Wilwerth, c’est accepter en nous-mêmes ce qui subjugue, comme le ferait le vin, l’interrogation silencieuse et la prière profane d’une ancienne clarté.”
Henri Falaise

“Des images d’une qualité incontestable.”
Marc Imberechts

Anne-Marielle tire le verrou des images par pudeur souvent, sur ce qu’il y a de plus secret en elle.”
Jacques Viesvil

“Ses textes, souvent proches du haïku, contiennent la dimention inventive qui manque à tant de poètes…”
Paul Van Melle

“Les poèmes estrêmement brefs naissent d’un regard posé sur le monde et d’une attention r”elle portée au retentissement intérieur de ce regard aigu.
Poésie ouverte sur la lumière qui jaillit inopinément de la vie.”
Lucien Noullez

“Les pôles d’intérêt, multiples dans la poésie d’Anne-Marielle Wilwerth, ont cette spontanéité de l’instant qui donne la mesure de sa hauteur d’âme.”
Jean Chatard

“Courts poèmes fragiles et denses qui dessinent un paysage mental à travers des métaphores picturales, maritimes ou musicales. Ils disent parfois la connivence avec le monde, souvent le doute et l’hésitation, la crainte et l’inquiétude, ils se heurtent à l’incapacité à dire qu’ont les mots.
Mais rien n’est asséné, seulement suggéré avec, en clôture du parcours, la volonté de poursuivre la quête et l’espoir d’atteindre transparence et lumière…
Denise Gellini

“Les poèmes d’Anne-Marielle invitent autant à la respiration qu’à la réflection. Il s’agit à la fois d’une poésie légère (par son mode d’expression) et chargée d’un intense sens de l’impact. Chaque page apporte des petits bijoux d’invention, une surprise heureuse. Chaque vers invite à la clarté, à une poésie inventive qui nous rassure sur son avenir. Anne-Marielle maintient, dans notre petit monde de créateurs, cette lumière qui, sans éblouir, souligne les merveilles de l’écrit.
Jean Chatard