Laurence Vielle est née à Bruxelles en 1968. Elle y vit toujours. Son père est suisse, sa mère est flamande ; elle aime les montagnes et la mer du Nord. Comédienne et auteure, elle aime dire les mots, surtout les écritures d’aujourd’hui.
Licenciée et agrégée en philologie romane, elle obtient le Prix supérieur d’art dramatique et le Premier prix de déclamation au Conservatoire Royal de Bruxelles
Elle a joué avec les metteurs en scène :
Frédéric Dussenne («Noces de sang» de Federico Garcia Lorca),
Hélène Gailly (“Elle n’est pas moi”de Paul Pourveur),
Michael Delaunoy («Alba Rosa» de Pietro Pizzuti),
Monique Dorsel au Théâtre Poème,
Pietro Pizzuti («L’inquiétude» de Valère Novarina, «Marin, mon cœur» d’Eugène Savitzkaya, «N’être» de Pietro Pizzuti),
Valérie Cordy («Antigone» de Henri Bauchau),
Philippe Sireuil («Les Guerriers» de Philippe Minyana),
Pascal Crochet («L’abitasion brize le ven de notre jardin»; écrits bruts),
Isabelle Pousseur («L’Instant 1» et «L’Instant 2» de Jean-Marie Piemme),
Brigitte Bailleux («Le Sabotage amoureux», d’Amélie Nothomb),
Valère Novarina («La Scène» de Valère Novarina) ….
Elle a écrit pour la scène «L’immortaliste», «Jeanne en fragments»*, «La belle au bois dormant» avec Vincent Marganne; «L’incroyable histoire du Grand Gelbe»* avec Gwennaëlle Stubbe, «Rassembler les morceaux», «Sans titre», «La limière»*, «Paroles en stock, hommage à Choreh Feyzdjou», «Le bouquet mystère et autres scènes plates», «Une Cendrillon des Villes», «L’autre côté»*, «Salle des faits», «Choisy Hôtel», «Pièce d’eau»* «Voix d’eau» «François» «Est-ce que tu veux m’entendre encore ?» avec Milena Gilobert, «Etat de marche» avec Jean-Michel Agius.
Elle a mis en scène «Le marin» de Fernando Pessoa, «La Femme de Gilles» de Madeleine Bourdhouxe (avec Luc Fonteyn), ainsi que ses textes «L’incroyable histoire du Grand Gelbe», «Contes à rebours» «Choisy Hôtel» «François», «Etat de marche».
Elle a joué dans plusieurs films, dont « Tous à table » et « Des heures sans sommeil» d’Ursula Meier, (prix de la meilleure comédienne au Festival de Clermont, 1999)
En 1998, elle a reçu le prix de la première oeuvre en Communauté française de Belgique pour «Zébuth ou l’histoire ceinte» récit*, le prix du spectacle jeune compagnie pour «Ecrits bruts» en 2001, et le prix de la fiction radiophonique SACD 2003 pour «Ça y est, je vole !».
Elle anime divers ateliers d’écriture. Et récolte les paroles dites par les autres qu’elle retranscrit minutieusement pour en faire des spectacles (en compagnonnage avec d’autres artistes) qui donnent à entendre la parole de ceux qui passent, anonymes, dans les villes –tentative de créer du lien- (dans le cadre de résidences dans le Groupe des 20 en banlieue parisienne, etc…)
Elle écrit des poèmes : «L’imparfait»*, «Peau pour i», «C’est 10», qui sont avant tout des mots à dire ; elle les scande avec le haute-contre accordéon Matthieu Ha, Catherine Graindorge, violoniste, les musiciens de la compagnie Carcara, en Belgique, en France, en Suisse, au Festival de Littératures féroces, au Canada, à Rome… Le spectacle s’appelle «Paroles en stock».
Et en novembre et décembre 2006, elle dit ses textes à la maison de la poésie à Paris, avec Matthieu Ha et Vincent Granger. Le spectacle s’appelle «La récréation du monde».
* textes publiés
« J’aime allier sur le plateau toutes sortes d’écritures : l’image, la danse, les mots, la musique. J’aime créer avec des gens que je retrouve sur mon chemin. Compagnonnages. J’aime les créations collectives. J’aime marcher dans mon quartier, dans les rues, les campagnes, et glaner, comme dans le film d’Agnès Varda, « les glaneurs et la glaneuse », il y a des glaneurs de légumes, de boutons, de cartes postales, de rebuts, de bouts de ficelles. Moi ce sont les mots, les mots des autres, les miens, et les rythmes du monde. Et puis j’écris. Et j’aime dire ces mots-là. Je sens bien que le monde tourne de moins en moins rond : j’aime aller y chercher, y traquer, y guetter, les battements d’humanité. Ce sont mes tambours. Je tente d’y accorder mon cœur. »