VANDENDRIES Pierre

Biographie

Vandendries Pierre (Louvain, 1908 saint-Jooe-ten Noode, 1993). Parolier, journaliste, animateur et producteur de radio. De 1930 à la fin des années 1950, la voix de P.V. est omniprésente tant à la radio que dans les commentaires d’actualité filmées. Le pianiste et éditeur Robert Swing lui confie la conception de textes de chansons, dont certaines sont encore diffusées de nos jours, notamment La chanson des violons. Chantre de l’amour, constante que l’ on retrouve dans ses poèmes, P.V., tout en travaillant dans le domaine de l’édition, abandonne totalement la chanson en 1959 pour se consacrer au Secrétariat général de la Conférence des sommets, un symposium scientifique, humanitaire et culturel.

Source : Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles, par Robert Vangermée, Ed. Mardaga, Liège, 1995.

Bibliographie

  • En butinant l’amour, poésie, 1928.
  • Hommes et femmes, pièce en trois actes, 1931.
  • Maîtresse ou Épouse? Enquête, suivie d’une étude sur l’amour chez les artistes, s. d.
  • La Mélodie exotique; opérette en 3 actes de Max Hamel, avec accompagnement musical de Pierre Vandendries et Guy Réaldo, 1931.
  • Maud Loty; étude, 1931.
  • Le peintre Alfred Bastien, 1931.
  • Georgette Leblanc, 1931.
  • Le baiser des chemins; poèmes, 1932.
  • Sur les rails, poèmes, 1934.

Textes

Foire

 

La vie n’étant qu’un champ de foire

Où tant de jeux sont incertains,

Chacun doit suivre son destin,

Qu’il soit brillant ou sans histoire.

Car, du berceau jusqu’au déclin,

La mascarade est provisoire…

 

Serment d’ami?

Petits profits…

Serments d’amour? Fanfaronnade

Au carrousel des grands enfants…

– Bêtes savantes sur l’estrade…

– Qui veut trois balles pour un franc?

Commentaires

Le baiser des chemins

Dans le baiser des chemins (1932), Pierre Vandendries jette l’anathème sur le progrés technique qui envahit la nature intacte de son pays natal et qui gouverne le monde moderne. Le “Progrès”, selon lui coupable et chimérique, synonyme de Mort, d’ Erreur, mais aussi d’ Orgueil, dissimule la triste réalité du paupérisme des villes. Pierre Vandendries, en homme de son temps, chante les vertus de la nature, de l’évasion et de la fantaisie sur un ton amer et légèrement hautain. Cette vision dramatique de notre condition humaine s’exprime dans une succession de vers assez brefs, mais puissants. [B.B.]

source : Lettres Française de Belgique, dictionnaire des oeuvres, II, La Poésie.Duculot. Paris-Gembloux. 1988.