Le petit-déjeuner extrait de Divertissement du bleuâtre.
Dans un bistrot, De la rue Foucault, Sous un ciel paisible, Je faisais simples Rêveries de toi, devant Une tasse de café, Solennellement basées Sur le lait tournant, Qui faisait des guirlandes, Animées par mon croissant, Dans ce noir liquide.
Le maquillage matinal extrait de Divertissement du bleuâtre Des tranches de jambon, Et une boîte de savon. Devant son miroir Pour son maquillage Et un peu pour son espoir, Qu’elle refait son visage Avec de la lotion pour bébé Et du pastel paupières pour nuancez. Des tranches de jambon, Et une boîte de savon. Son soutien-gorge sans couture, De cent pour-cent coton, Tienne ces seins levés. Des tranches de jambon ; C’est con ! Mais c’est pour rester belle. Elle a pour sa troisième aisselle Un protège-slip, Mince, discret et invisible à porter Sous ces vêtements ajustés. Et qui s’adapte au fond du slip Avec trois bandes antidérapant, Contre ces petits accidents. Mais elle pleure ! Parce que c’est l’heure Du maudit jambon Et du meilleur savon. I Vous savez, Monsieur, … … Elle était une vénus anadyomène, Avec le rire qui jouait sur son visage Et du sable fin dans ces mains, Quand elle apparaissait sur mon plateau de tournage. II Elle était une fille, simple et claire, Née du sein de la terre Qui doucement m’embrassait De ces lèvres humides au goût parfait. Tout, pour que lentement je soulèverai Mes paupières vers elle Et y verrai la lumière éternelle, Qui la pâle fleur de mes yeux touchera. III Avec un rire comme l’aurore, Qui doucement fuit Sur le tapis de fleurs sonores, Qui doucement s’essuie A travers des airs chauffants Du soleil levant. IV Tout s’y mêlait en une chanson Qu’elle parolait à voix de sirène, Rythmée par l’eau de la fontaine, Embaumant l’air qui l’amenait. Et en chantant sa douce chanson elle riait ! Puis, toute divine et de pleine grâce, Elle jetait son sable fin Pour que je ne la dépasse, Mais l’emmenait sur mon unique chemin.
V Et j’ai senti, comme une ironie Son rire qui déchirait mon sein Et expulsait mon atrophie. … Et puis, Monsieur, je ! Et puis, je … … Vous savez, Monsieur Vous savez, le cœur, Monsieur, Il a craqué pour elle.
Mon pays extrait de Divertissement du bleuâtre. J’ai souvent ce senti D’être né dans le faut pays. De se trouver parmi des inconnus, Qui sont les ami(e)s des temps perdus. J’y connais tous les chemins, Et les petites routes cachées, De ce plat pays qui est le mien. Et qui néanmoins dans mon souvenir restera Ce pays étrange où je vivais !