VAN LERBERGHE Paul

Biographie

Paul van Lerberghe est né près d’Anvers en Belgique. Il y vit encore, avec sa femme et ses 4 enfants, mais a perdu son cœur en France. Dès que possible, il passe son temps libre dans les environs de Béziers. Pendant ses études d’ingénieur il commence à écrire des poèmes et des histoires. Il n’arrive à mettre ses pensées sur page qu’en utilisant la langue française. Cette obsession pour ce langage et sa passion pour la poésie a abouti à un premier recueil qu’il aimerait voir éditer. En ce moment, il termine un premier livre.

Bibliographie

  • Divertissement du bleuâtre. Chloé des Lys.

Textes

Le petit-déjeuner extrait de Divertissement du bleuâtre.

Dans un bistrot, De la rue Foucault, Sous un ciel paisible, Je faisais simples Rêveries de toi, devant Une tasse de café, Solennellement basées Sur le lait tournant, Qui faisait des guirlandes, Animées par mon croissant, Dans ce noir liquide.
Le maquillage matinal extrait de Divertissement du bleuâtre   Des tranches de jambon, Et une boîte de savon. Devant son miroir Pour son maquillage Et un peu pour son espoir, Qu’elle refait son visage Avec de la lotion pour bébé Et du pastel paupières pour nuancez. Des tranches de jambon, Et une boîte de savon. Son soutien-gorge sans couture, De cent pour-cent coton, Tienne ces seins levés. Des tranches de jambon ; C’est con ! Mais c’est pour rester belle. Elle a pour sa troisième aisselle Un protège-slip, Mince, discret et invisible à porter Sous ces vêtements ajustés. Et qui s’adapte au fond du slip Avec trois bandes antidérapant, Contre ces petits accidents. Mais elle pleure ! Parce que c’est l’heure Du maudit jambon Et du meilleur savon.   I   Vous savez, Monsieur, …   … Elle était une vénus anadyomène, Avec le rire qui jouait sur son visage Et du sable fin dans ces mains, Quand elle apparaissait sur mon plateau de tournage.   II    Elle était une fille, simple et claire, Née du sein de la terre Qui doucement m’embrassait De ces lèvres humides au goût parfait.     Tout, pour que lentement je soulèverai Mes paupières vers elle Et y verrai la lumière éternelle, Qui la pâle fleur de mes yeux touchera.   III   Avec un rire comme l’aurore, Qui doucement fuit Sur le tapis de fleurs sonores, Qui doucement s’essuie A travers des airs chauffants Du soleil levant.   IV    Tout s’y mêlait en une chanson Qu’elle parolait à voix de sirène, Rythmée par l’eau de la fontaine, Embaumant l’air qui l’amenait.     Et en chantant sa douce chanson elle riait !   Puis, toute divine et de pleine grâce, Elle jetait son sable fin Pour que je ne la dépasse, Mais l’emmenait sur mon unique chemin.
V    Et j’ai senti, comme une ironie Son rire qui déchirait mon sein Et expulsait mon atrophie.   …   Et puis, Monsieur, je ! Et puis, je … … Vous savez, Monsieur Vous savez, le cœur, Monsieur, Il a craqué pour elle.
Mon pays extrait de Divertissement du bleuâtre.      J’ai souvent ce senti D’être né dans le faut pays. De se trouver parmi des inconnus, Qui sont les ami(e)s des temps perdus. J’y connais tous les chemins, Et les petites routes cachées, De ce plat pays qui est le mien. Et qui néanmoins dans mon souvenir restera Ce pays étrange où je vivais !

Commentaires

Commentaires à propos du recueil édité par l’auteur Divertissement du bleuâtre.

 

Neil Thomas & Max Dorier

“Paul van Lerberghe laisse couler sa plume dans la description de plaisirs simples tels que le moment qui précède l’arrivée de sa muse, ou l’impression fugitive d’un bonheur assis à la terrasse d’un café. Il nous invite encore à découvrir la fragilité de la vie à travers une palette de couleurs émotives et à peine esquissées, suggérées par de petites touches qui rappellent le mouvement pictural du pointillisme. Aussi l’auteur s’évertue à retranscrire l’autre par le biais d’un jeu de miroirs qui rend son appréhension insaisissable, voire improbable. A l’instar de Verlaine dans ses ‘Fêtes Galantes’, Paul van Lerberghe déroule un recueil dédié à la femme sensuelle, à la femme romantique, à la femme désirée… Ses mots naissent d’un rythme cadencé, alterné d’accidents et évoluent dans un univers d’ombres et lumière propre … “.     Comité de lecture   “Le recueil de poèmes de Paul van Lerberghe possède une véritable charge émotionnelle et c’est avec grand plaisir qu’il nous entraîne dans son monde romantique, dans le méandres de s pensée. Le style est souple, fluide et musicale et l’auteur, avec une grande dextérité et un talent certain, parvient à donner corps à des superbes images poétiques. La forme de prédilection de cet ensemble, le poème libre, apporte un plus à ce magnifique recueil”.