Expulsé du néant le 25 juin 1953,
y retourne sans du tout se presser.
sa
Expulsé du néant le 25 juin 1953,
y retourne sans du tout se presser.
Nous nous blottissons,
fiers de nos hardes,
gavés d’utopie,
gousses de mémoire.
Emus d’accroître la nuit,
d’y battre en neige
les voeux pieux.
extrait de “être, par fétus interposés”
Offertoire rouge, l’Arbre à paroles, [Amay], 2009
Homme de conviction autant que de culture, Pierre Tréfois, comme tout véritable humaniste, aime à les décliner au pluriel, de Ronsard à Nietzche, Valéry et Izoard. Avec cet Offertoire rouge, en «taiseux passeur clandestin» épris de musiques entre Léonard Cohen et Arthur Schnittke, le poète nous convie à un voyage en trois temps de méditation : sur la chute à travers le mythe d’Icare, les amours perdues Sur l’autre lèvre de la rive, hantées par «le désir de ce qui n’est plus» de Cioran, et la traversée d’un paysage. Trois temps et, en filigrane, trois peintres : Breughel, Bosch et Magritte. Un homme de culture plurielle, disions-nous, lucide car il sait que «Tu dérapes / en toi / à chaque / bris / de conscience».
Francis Chenot