THIRIONET Thierry

Biographie

Thierry Thirionet est né à Mons en 1961. À 18 ans, il découvre le surréalisme (peinture et poésie), Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé. Cette révélation l’incitera à écrire plus tard des textes et des nouvelles poétiques.   Source : Chloé des Lys

Bibliographie

  • Le château des vagues, Chloé des Lys, 2007.
  • Rose des vents, Chloé des Lys, 2010.
  • Royal indigo, Chloé des Lys, 2010.

Commentaires

Avec Rose des vents, Thierry Thirionet nous convie à un voyage immobile : « La halte du temps s'impose », nous prévient-il d'emblée. Il y a lieu, en effet, de s'arrêter pour déceler ce que ne voient jamais les voyageurs ordinaires qui courent d'un site touristique à l'autre, pressés d'emmagasiner le plus d'images possible...   Ce recueil de textes, légers comme des aquarelles, est un album de cartes postales reflétant le regard ébloui posé sur l'essence cachée des choses avec la complicité du rêve, toujours présent. Le poète nous livre les détails insolites qui l'ont frappé, alertant ses cinq sens (et même le sixième !), au cours d'un périple effleurant la Bretagne, Paris et certain cimetière célèbre, puis des villes et des îles prestigieuses : Rome, Venise, Dubrovnik, Athènes, Corinthe, Santorin, Istanbul.   Des indices jalonnent ce parcours poétique nous permettant, sans être « déboussolés », de saisir la beauté évanescente, fugitive et pourtant infinie sans cesse renouvelée, des ciels, des paysages, des mers, des édifices ou de leurs vestiges...   Grâce à l'auteur qui a pouvoir de « libérer le regard », nous verrons au-delà des « vallons échancrés » et des « collines boisées », « l'arche brisée du pont », les « falaises d'oiseaux » (ou « de jonquilles » !), les « flocons qui voltigent sur les ruines », les « colonnes éboulées », les « palais qui tanguent » et les « tours qui chavirent », les « variations de lumière », les « teintes mélancoliques des bois à l'arrière-saison »... Nous écouterons « le clapotis », « l'eau mugissante des fontaines » et « le clavecin des marées »... Nous humerons cette « odeur de saumure » et « l'arôme des pins après l'orage »... Nous sentirons sur nos joues « les caprices du vent » et « la moiteur visqueuse » de l'air...   Nos pas fouleront des « sentes poudreuses » et « la soie des d'une tasse »... Nous serons bouleversés par « le regard des statues », leur « langueur navrée » et frémirons dans les ruines sous « l'étreinte du lierre »... Le passé fera irruption dans notre mémoire, ce « miroir infidèle », par « l'écho d'âmes défuntes », ainsi celle de Greta Garbo « la Divine » traversera nos pensées et celle de Franz Moreau, le poète montois de « Silex » et d' « Ithaque », nous rappellera que « le temps se délite »...   Le dernier texte, déjà ? Les trêves sont toujours trop courtes, mais le rêve est ouvert, plus grand, plus riche des visions offertes, des horizons entrevus, à nous la liberté de relire, revivre réinventer...   Laurence Amaury (préface de « Rose des vents »).