sa SOREIL Arsène - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

SOREIL Arsène

Biographie

Arsène Soreil, né à Rendeux le 5 février 1893 et décédé à Ans le 5 mars 1989, est un écrivain et un militant wallon.

Il enseigne  l’esthétique à l’Université de Liège où il sera également chargé du cours de Philosophie de l’art jusqu’à son admission à l’éméritat en 1953.

Ecrivain il publia notamment Dure Ardenne (1933), qui sera édité plusieurs fois Il publia aussi des essais  . Antirexiste de la première heure, il collabora à La Terre Wallonne de 1934 à 1940, en pleine communion de pensée avec Élie Baussart. Il collabore également, après 1945, à l’hebdomadaire de l’UDB, Forces nouvelles au journal Le Soir où il publie une critique mensuelle et est présent au Congrès national wallon de 1945.

Bibliographie

Liège, reine de la Meuse et de l’Ardenne, textes et adaptations d’Arsène Soreil, éd. Liège-Touristique, imprimerie F.Van Buggenhout, Bruxelles, 1939.

Contes de vacances, Duculot, Gembloux, 1941.

Le vicomte de Bonald, étude littéraire, éd. Office de Publicité, collection Lebègue, Bruxelles, 1942.

Fugitives, recueil de vers, gravure d’après un dessin de l’auteur, éd. originale numérotée, Desoer, Liège, 1943; 2e éd. revue et augmentée, La Renaissance du Livre, s.d. (1964), avec un frontispice de Sidonie Basil.

Entretiens sur l’art d’écrire, éd. Baude, collection Bien écrire et bien parler, Paris-Bruxelles, 1946.

Récits divers et jeux de plume, réimpression des Contes de vacances (1941), suivis de proses diverses et de vers, illustrations d’Élisabeth Ivanovsky, Duculot, Gembloux, 1947.

Plaisir aux lettres, frontispice de Joseph Bonvoisin, Duculot, Gembloux, 1950.

Commerce et qualité, réalisé par Véga-Publicité, en collaboration avec le consortium général de publicité de Lyon; Georges Thone, imp., Liège, photos de Serge Vandercam, textes (quatorze poèmes) d’Arsène Soreil, 1952.

Edmond Glesener, les meilleurs pages présentées par Arsène Soreil, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1957.

De Liré à Liry, mélanges, Wesmael-Charlier, Namur-Paris, s.d. (1958).

L’inconnu du Pitti, Renaissance du Livre, Bruxelles, 1961.

Le génie de la peinture, 12 illustrations en couleurs et 52 en noir. Édité hors commerce par la Caisse nationale de Retraite et d’Assurance, Bruxelles, 1961.

Ardenne à plaisir, réalisé par Véga-Publicité, Georges Thone, imp., Liège, et offert par «Commerce et Qualité». Quinze photos inédites d’Armand Bilak, textes d’Arsène Soreil, 1961.

Feux d’aulne, poèmes, éd. de la Guimbarde, Liège, 1965. Frontistique de l’auteur, ornements d’A.-J. Carpentier.

Raisons vives, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1965.

Lances rompues, propos critiques, Sabel, Verviers, 1967.

Lieux de songes, poèmes, Renaissance du Livre, Bruxelles, 1967.

Art et poésie, Sabel, Verviers, (daté erronément 1967), 1969.

La belle histoire du val Saint-Georges, Imp. Van Linthout, Louvain, s.d. (1971).

Thèmes de saison, Art et Culture, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1974.

D’enfance et de vacances, Duculot, Gembloux, 1975.

Loisirs de plume et dits rimés, Duculot, Gembloux, 1978.

Pierre Chariot, aquarelliste, éd. Sous le Vent, Paris, 1980.

Pages rendues et autres, Renaissance du Livre, Bruxelles, 1985.

Collaborateur de nombreuses revues, Arsène Soreil a également signé la préface de plusieurs livres.

À consulter :

Roger Gadeyne, Arsène Soreil, étude illustrée bio-bibliographique avec des inédits de l’auteur; liminaire de Louis Rouche, éd. de l’Essai, coll. Essai-monographie, Liège, 1963.

– Au pays de Dure Ardenne, n° spécial de la revue La Dryade, n°52, 1967.

Approches de l’art, mélanges d’esthétique et des sciences de l’art offerts à Arsène Soreil, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1973.

Textes

Epithalame

C ‘est fête au pays des muses :
Ma Musette, soyons-y.
Pour voir un monde choisi,
Serions-nous à court de ruses .

L’ oeil bien ouvert, Dieu merci,
Tapi dans notre coin sombre,
Nous avons vu plus d’ une ombre
Se mêler aux invités.
Goethe, Hugo, furent du nombre,
Fantômes très remarqués …
La chose alla sans encombre,
Vu  que tous ces élégants,
Immortels et revenants,
Se parlaient avec des gants.
En vain, par ses ouragans,
Olympio, tonnant à l’ orgue,
Voulut narguer l’ Olympien :
Goethe, demi-dieu sans morgue,
Au temple comme au festin,
Sembla trouver tout très bien.
Il signa premier témoin.
Puis vint, sec comme trique,
Bref comme le roi Pépin,
Maurras, pugnace Latin,
A qui la Muse civique
Allume l’ oeil ce matin.
Et  Verlaine ? La chère âme,
En retard comme prévu,
Goguenard, hilare, “ému”,
Brandit un épithalame
moins que le nôtre impromptu ;
Mais (voyez l’ incongru !)
A l’ épouse fraîche et rose,
A Paul, rien moins que morose,
Se présentant sans façon,
Sans rien qui pèse ou qui pose,
Verlaine a réclamé son
Absinthe avant toute chose….