Fleuve plus blé que fleuve circule escogriffe abreuvant de son long la grimace des genoux
fleuve berbère dérobe les cordes les frissons troisième oeil d’une enfance rosée à travers champ pour retourner la terre
fleuve plus blé que fleuve engloutit l’ardoise et la craie fleuve se propage de l’attente à la corne sans se soucier du purin ni des orties
fleuve plus blé que fleuve cogne sur la braise du violon il exécute le départ que m’ont légué les flammes de la Manche
Paraît-il
La ciguë tombe à verse il pleut des catafalques la camarde ce camarade condamne vois-Le respirer durement sur son grabat de carton entends sa voix sur les couches éparses de la ville édite ses palimpsestes cherche-t-il à se terrer il transpire n’est-ce pas moi je m’embourbe au coeur de l’oreiller dans la moelle et l’odeur
Voici nos lambeaux
Le printemps s’ébroue avec des perce-neige au sortir de l’hiver les mathématiques reforment petit à petit des arêtes et des courbes sous les fougères l’énergie reflue instinctivement à la surface comme l’on tend gaiement ses cendres vers un cendrier brillant La prudence du regard