….. Poèmes sobres et nus qui fabriquent leurs propres lumières (a écrit Jean Malrieu), d’ une lucidité…sans désespoir…toujours dans l’ incertirude…(selon Françoise Han). L’ incertain du sable devient ce terreau d’ où renaissent des racines, les propres racines du poète, qui le maintiennent irrigué, debout, pour témoigner (Jean Orizet). Dans sa préface à Pierres levées en demeure, Alain Bosquet a trèsbien situé le poète parmi ceux dont l’ écriture est évidente, mais qui recèlent un doublefond discret et tenace (ce qui meparait aller de soi) ; sous forme d’ une éloge que l’ on aime croire indirect par discrétion, il souligne plusieurst raits qui, semble-t-il, sont biens ceux du poète : disant les choses un peu comme n’ importe quel autre mais sans ancun doute à sa manièe ; abordable, pudique pourtant ; gardant toujours un sens de la mesure autant que des nuances, convenant à son expression sensible : poète rare, c’ est vrai, tout en lui-même (aurait-il pu ajouter). De son côté, Serge Brindeau, pratiquant dans sa préface à Pays-Signe une atention minutieuse, nous explique notamment l’ étrange sentiment d’ aisance qui est aussi le nôtre à la lecture du poète : une poésie très particuliaire où chacun pourtant se retrouve en sa différence, sans pour autant en discerner toujours du premier coup les suggestion multiples : un art de communiquer, trop souvent perdu. A cela s’ ajoute un travail non apparent de tailleur de pierre, affûté en particulier dans son admiration des artistes amis.
Joseph-Paul Schneider comble avec constance notre attente, les chemins clairs n’ étant vraiment pas les moins riches.
Marcel Hennart
source : revue Sources n° 12