Une image du temps
Emprisonné dans un sablier
Le temps glisse comme le sable fin
Que le « génie » aura laissé échapper
Entrer les doigts de sa main
Mais qu’est-il devenu ce présent
Que l’on m’a offert à ma naissance ?
Les années ont passées mais cependant
A qui dois-je cette reconnaissance ?
Au fil du temps… je reste en équilibre
Je vacille incessamment d’un côté comme de l’autre
Je ne sais plus si je suis encore libre
Ou si j’appartiens désormais à quelqu’un d’autre
Et même en serrant très fort le poing
Le sable file néanmoins de toutes les façons
Alors comme l’équilibriste je tends la main
Le doigt levé, je me pose la question
Quel est ce personnage qui m’attire vers le vide ?
Où s’engouffrent mes pensées les plus avides
Un appétit pour les rêves les plus sordides
Qui me laissent des souvenirs plutôt morbides
Maudit soit ce vieillard qui un jour a confondu
La patience et ses soi-disant vertus !
Son masque est tombé et je découvre le visage
D’un vieux fou qui n’a pas d’âge
C’est alors que le « génie » me tire de ce cauchemar insensé…
Et me rappelle le moment de retourner le sablier !
*
L’Amour et la tolérance
Si tous les hommes de la terre
N’étaient pas si fiers
Parce que le genre humain
Engendre son propre pétrin
Il est aveugle à ce point
Ignorant son unique destin
Celui qui mène à l’Amour et la tolérance
Et non pas vers cette mortelle indifférence
Qui gèle un cœur qui pourtant bat la chamade
Dans nos poitrines où l’on se fait l’accolade
En espérant d’être plus sincères
Avec les êtres qui nous sont chers.
Egarés dans les dédales de notre triste époque
Dans laquelle tout le monde se moque
De trahir lâchement son prochain
En dérobant le fruit de ses mains
On parle sans rien dire
Notre choix est de mentir
La préférence c’est de trahir
En choisissant le pire,
Celui de verser outrageusement le sang
De confondre l’argent avec le temps
Alors on se croise les bras
En espérant pourquoi
Dieu ne fait pas un geste !
Fera-t-on ensuite le reste ?
Il n’y a-t-il plus rien d’autre à faire
Seulement devoir se taire
Il est impératif de souhaiter
Concernant les hommes de bonne volonté
Un vrai changement de la face de ce monde
Où se cachent désormais
Des âmes qui se morfondent
Et qui cherchent le respect.
*
Ode à la femme
Dans le cœur de toutes les femmes
Sommeille un Amour éternel
Brillant de mille feux ! De mille flammes !
Cette grande bonté intemporelle…
Elles garnissent le fruit de notre esprit
Revêtues d’un manteau couvert de patience !
Le charme sous toute son apparence…
Une allure particulière qui nous séduit…
Le cœur blessé le plus souvent…
Sous le joug de leurs amants !…
Parfois maîtresses… Parfois mamans…
Elles donnent naissance aux sentiments !
Leurs parfums nous envoûtent et nous retiennent
Enlaçant notre corps jusqu’au petit matin…
Elles cachent leurs secrets dans un sublime écrin
Pour les découvrir ensuite une bague à la main…
Elles ont l’éclat d’un sourire aux lèvres
Des caresses qui enivrent notre fièvre !
Embaumant nos nuits avec une tendre douceur…
Cette fragilité qu’elles abritent dans leurs cœurs.
Elio Santamaria