Textes
Odeur de la terre
Odeur de la terre,
Des arbres,
Des champs,
Une grande paix
S'approfondissait en moi,
Ce soir là
Où l'on avait battu le blé,
Où une mousse blonde
Me montait aux narines.
D'angoissants regrets
A présent m'envahissent
Et je regarde triste
Les abbayes du labeur
Où plus rien ne bouge,
Même plus la peur
Ni les flambées rouges.
Maintenant le blé ondule
Toujours plus loin
Allongeant dans sa mouvance
Les replis sacrés
D'anciennes connivences
Entre la terre plus verte
Et, en dessous,
De long labyrinthes fermés,
Sans issue,
Dédales déserts de vies perdues.
Le pays, sans doute,
Respire autrement
Mais voudrait tant retrouver,
J'en suis sûr,
Ses odeurs d'antan.