Le ciel est comestible
Le ciel est comestible
Quand je le porte en moi
Ce vêtement réversible
Imprime toute ma joie
D’exister pour le chant
De l’ alouette en fête
Grisolle l’antre de ma tête
Nourrie de cosmos ambiant
Se saturer le crâne de gris
Coupe l’aile de l’oiseau
Le réduit au plumeau
Léchant une poussière de vie.
Le jeu d’ombre
Le jeu d’ombre s’est tu
Dévoile le temps perdu
A jouer à cache-cache
Avec l’âme sans relâche
Mon double de lumière
M’enveloppe toute entière
Pour un instant seulement
L’Amour fuse au présent
L’ombre épouse la lumière
Mais l’aura est passagère
Car la connaissance de Soi
S’éprouve semblable à la Joie.
Le feu couve
Le feu couve sous la glaise
La terre enchante le potier
Ses mains touchent pour créer
La forme habitée de braises
Du vase sacré monte une prière
Le feu premier demeure mystère
Le second couve sous mes doigts
Laisse des traces de mon émoi
Le murmure ne s’arrête pas
Il s’embrase et résonne en moi
Quand mon coeur brûle pour Toi
L’amour incendie tout tout bas.