NÚÑEZ TOLIN Serge

Biographie

L’auteur est né à Bruxelles en 1961. Il a fait paraître huit livres.
À partir de 2001, aux Éditions Le Cormier (Belgique) : quatre ouvrages ont paru sous le titre unique de « Silo » et un cinquième, en 2006 : «L’interminable évidence de se taire».
En France, chez Rougerie éditeur, trois livres ont été publiés : « L’ardent silence » (2010), « Nœud noué par personne » (2012) et « Fou, dans ma hâte » (février 2015).
Photo : Droits réservés Núñez Tolin – Patrick Otten

Bibliographie

Livres publiés

  • Silo, Le Cormier, novembre 2001.
  • Silo II, Le Cormier, décembre 2002 (Fonds national de littérature).
  • Silo III, Le Cormier, décembre 2003.
  • Silo IV, Le Cormier, décembre 2004 (Fonds national de littérature).
  • L’interminable évidence de se taire, Le Cormier, novembre 2006.
  • L’ardent silence, Rougerie, janvier 2010 (Fonds national de littérature).
  • Nœud noué par personne, Rougerie, octobre 2012 (Fonds national de littérature).
  • Fou, dans ma hâte, Rougerie, février 2015 (Fonds national de littérature).

Plaquettes et livres d’artiste

  • L’arbre et la fenêtre, avec des dessins de M. Vermandere, éditions Centrifuges, Saint-Jean-La-Bussière (69550 France), mars 2013.
  • L’infini dans les choses, avec des peintures d’Aaron Clarke, coll. “Jamais” Les livres pauvres, Saint-Jean-La-Bussière (69550 France), mai 2013.
  • La question aveugle, Le Cadran ligné, Saint-Clément (19), France, février 2014.

Collaborations aux revues

  • “Le Journal des Poètes” : 1985, 1987, 1990, 1995, 2002, 2009, 2010 (Bruxelles)
  • “Encres Vives” : 1998, n° 240 (France)
  • “Archipel”, 2004, n°22 (Anvers)
  • “L’Étrangère”, 2005, n°12 (Bruxelles)
  • “Arpa : 30 ans de poésie”, n°91-92, juin 2007 (Clermont-Ferrand)
  • “Traversées”, n°60, automne 2010 (Virton)
  • “Grain de sable”, n°8, hiver 2010 (Luxembourg)
  • “N4728”, n°19, printemps 2011 (Angers)
  • “NUNC”, n°26, février 2012 (Clichy)
  • “N4728”, n°21, janvier 2012 (Angers)
  • “N 4728”, n°22, juin 2012 (Angers)
  • “Carnets des Lierles”, n°122, mai 2013 (Frontignan)
  • “Traversées”, n°70, décembre 2013 (Arlon)
  • “Souffles”, vol. 73, pp. 242-243, décembre 2013 (Montpellier)
  • “N47”, n°25, janvier 2014 (Angers). Dossier personnel.
  • “Prosa” (Cahier littéraire hebdomadaire du quotidien brésilen « O Globo »). Nó dado por ninguém. Extraits de “Noeud noué par personne” traduit en Portugais par Júlio Castañon Guimarães. 24.05.2014, p.3 (Brésil)
  • “Arpa”, n°112, février 2015, pp.72-75.
  • Traversées,dossier, vol. 83, mars 2017.

Anthologies

  • Antología de la poesía belga en francés. Tomo III, José Luis Reina Palazón, Pierre-Yves Soucy, Calima Ediciones, España 2004.
  • Résonnances : Anthologie des écrivains présentés au Cercle de la Rotonde, Marie-Clotilde Roose, Editions Memmor, Belgique, 2005.
  • Poètes aujourd’hui. Un panorama de la poésie francophone de Belgique, Liliane Wouters et Yves Namur, Le Taillis Pré – Le Noroît, 2007.
  • Piqués des vers, 300 coups de cœur poétiques, Colette Nys-Mazure & Christian Libens, Renaissance du Livre, coll. Espace Nord, Bruxelles 2010.
  • La poésie française de Belgique / Une lecture parmi d’autres, anthologie coordonnée par Yves Namur, Février 2015, Recours au poème éditeurs numériques.

Prix littéraire

  • Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique : Prix triennal Nicole Houssa, 1985. Commentaire : “Serge Núñez Tolin montre dans ses poèmes un ton neuf, des images fortes, une intériorité violente. C’est à cela que l’Académie a été sensible. Elle a voulu reconnaître un bel élan lyrique doublé d’une profondeur vivante”.

Références sur la toile : articles de presse

Textes

LA PAYE SAUVAGE 11 mars 2014 – 30 octobre 2014
(Extrait d’un dactylogramme inédit)
 
Nos respirations, ces vies vivantes. Les mots y font leurs cercles, une brise soufflée à la surface de l’eau. C’est là notre lieu indécidable.
Il faut entendre l’équilibre chercher sa propre hauteur !
Parce qu’un jour, j’ai trébuché contre eux, les mots me sont restés troublés. Ce trouble rattrape le travail quotidien, les mains s’y affairent, elles vont les unes vers les autres.
Tenir debout sur toute la hauteur.
*
Ne pas renverser le monde. Tenir debout sur toute la hauteur. Comme si le sol l’attendait de nous.
Je rassemble tout ce que je peux dans la marche. Nous passons avec. Trouver l’air qu’il faut à la respiration.
*
Parce qu’un jour j’ai trébuché contre elle, les choses m’en sont restées troublées. Quelques pas loin de la lampe, l’obscurité me soutenait de sa profondeur.
C’était comme voir l’enfance de la nuit.
*
Parce qu’un jour j’ai trébuché contre les mots, les choses me sont restés troublées.
Retranché sous un pas de porte, j’attends que l’averse passe. Forcé à la halte, je prends ce moment offert par la pluie.
Les mots, que viennent-ils faire ici ? Et si je me plains d’eux, verrais-je enfin qu’il s’agit de moi ?
Me restera-t-il encore de ces instants de retrait, derrière lesquels c’est comme si je n’étais pas ?
*
Il suffit pour porter notre présence du point de contact où se tient le corps debout, de l’air que la respiration traverse et d’épaules pour appuyer nos accolades.
Enfin, être cet abri de chair dont on protège la présence en l’égalant à un instant du monde.
*
Parce qu’un jour j’ai trébuché contre les choses, les mots me sont restés troublés.
Ce point où je suis, sans à peu près, strictement mesuré. Laisser derrière-soi, l’idée de s’en extraire ou même d’accroître son domaine.
Se tenir dans cet instant et cet espace qu’il faudra céder.
*
Parce qu’un jour j’ai trébuché contre les mots et les choses, il n’est resté que trouble. Fragilité qui m’a fait voir mon parent dans un brin d’herbe.
C’est sans doute contre un corps que je me suis retrouvé au bas de la chute. Ne voyez-vous cette évidence ? Un corps qui fit défaut, entraîné bien en-deçà de lui-même avant que l’on s’y mette.
L’île que l’on est, est un trou. Peut-elle être autre chose ?
*
Le monde ne vieillit que parce que nous y sommes. Mais cette lumière où nous sommes nés, sous une ardeur qui nous a touchés sans que nous n’en sachions rien ! Longtemps, depuis ce qui m’apparaît maintenant comme l’une de ces violences vitales qui nous jettent ici, j’ai cherché à en retrouver la force, le reliement, cette hospitalité du monde, la partie de soi qui tient avec ce qui est. Elle est cette autre partie de soi qui se dérobe à mesure qu’on s’avance vers elle. L’horizon que porte le monde, notre salutation au paysage sans qu’on en soit davantage qu’un instant.
C’est la paye sauvage, elle fait le pendant à la question aveugle.
*
L’instant que rien ne referme, main basse sur nous par ce qui n’a centre ni circonférence, quelques pas d’une joie inatteignable. Elle nous atteint, rétablissant le rapport du monde sur nous. Rien d’un matin éternel mais la lumière que l’on sait changeante où notre regard pose le corps dans une chaleur bienfaisante. Le moment d’une clarté, toujours à la pointe de son effort. Ce dehors total –mais encore inachevé– inachevable où l’on est sans calculs ni affaires.
Dans cette lumière et ce silence, le monde que j’accueille qui est mon jour et ma nuit.
*
Il me semble que je n’en viendrai jamais à bout. Pourtant, cela serait, il ne me resterait que des jours secs, faits d’un seul versant de la soif, celui qui tarît les eaux.
Ces eaux qui peuvent tout pour la soif, déposent leur courant et leur horizon dans la chair que je suis.
Et qui penserait empêcher la soif en buvant ?
*
Un jour on tombe après avoir marché jusqu’à l’épuisement. Aucune veillée d’armes ne précède nos départs. On arrive, on se lève, on se met en marche, on est parti. On tombe. On a fini. Vous-même, n’est-ce ainsi que vous avancez ?
Une chose reste hors d’atteinte : le passage. Ce que nous sommes, qu’il faut rendre constamment. Rendre, tout, à chaque pas.
*
On se tient dans l’espace de la minute, avant qu’elle n’éclate. J’aimerais que ce soit comme une danse mais déjà la lumière baisse. On y voit de moins en moins : où sont les autres ? Apprendre à buter sur rien. Danser seul, tomber seul, se relever avec les mots à la hauteur du saut.
*
Laisser faire la lumière, elle pénètre les sèves. Je ne me retrouve jamais suffisamment près d’elle. Mais la lumière, ce n’est pas le sens, sa clarté ne dit rien. Les sèves non plus ne disent rien. Des silences : ce n’est pas même question aveugle.
La force de se mêler aux présences et le refus de voir le réel comme ce qui suffit. Regarder une chaise quand on n’y est pas. Mieux, la voir hors de nos présences ; seulement là, pour rien, selon la vie des choses qui n’est pas la vie.
Y voir, à cet instant, la plus grande présence dont nous soyons capables. Une trace de tant de passages. La trace d’un seul.
*
On va tant que ça dure. Le temps, les heures que l’on fait passer derrière-soi. Simplement, on passe derrière elles nous aussi. Saura-t-on ce que c’est ? Ce qui passe assez près dans le corps, on finirait par l’ignorer. Ça va sans tracé exact, cela pèse sur le sens qu’on voudrait donner aux choses, cela pèse comme un trou.
Ce que j’appelle avec les mots qui continue à faire son bruit.
*
Le réel : ce qui reste quand on n’y est pas. Avant qu’on y soit.
Nous serions oubliés là, jamais tout à fait comme une chose, pas davantage que les sèves. Parmi elles et, guidés par la lumière, vers le haut.
Bien que l’échelle des sèves nous soit plus courte qu’à elles, nous montons. C’est-à-dire, en ce qui nous concerne, nous attendons. Nous sommes là, à marcher dans les gestes de l’attente. Cent pas qui vont de un à cent. Il y a des jours, je déborde comme lait oublié sur le feu.
*
Sortie dans tous les sens de l’immédiat : joie sauvage.
Il y a aussi, la serpillère qu’on essore, on la tord dans un mouvement tournant des mains, torsion asphyxie l’eau. Les poings blanchissent dans l’effort, le sang reflue. On serre, on dégorge, rien dans le nœud, ni air ni lumière.
On a tout chassé ; il reste l’épuisement.
La force encore pour frapper le linge essoré partout, au sol, aux murs, sur ceux qui passent. Tout se réveille, court dans tous les sens pour échapper au frappement.
*
C’est ainsi que ce qui n’existe pas n’a pas de nom. Mais ce pour quoi on n’a pas de mot se tient là. Et bien que ce soit vaste, cela n’occupe pas toute la place. Il y a ce qui existe et traverse le champ des mots.
*
Ce pour quoi on n’a pas de mots se tient là. Question aveugle.
C’est du vent constant, un souffle qui bat les visages, une présence où s’appuie ce qui existe, sur quoi le monde avance. Cela se passe sans nous mais nous ne pouvons compter sans cela. Si la langue double le monde, elle trouve son orient dans cette question aveugle.
La paye sauvage, c’est le désir d’atteindre la question aveugle avec les mots que nous n’avons pas.

Commentaires

  • Marc Wetzel, “Souffles”, vol.73, 242-243, déc. 2013 (Montpellier) pp.465-468 : On voit la formidable ascèse de cette vie poétique : jetant “l’aimant” de toute “volonté de présence”, répudiant les questions transcendantes (paradoxalement trop sûres de leur capacité d’angoisse, et qui ont perdu sa confiance!), acceptant une fois pour toutes l’absence de toute “unité en ce monde pour l’homme”, Serge Núñez Tolin prône l’accompagnement patient de la foulée propre du monde. Comptons sur la présence, oui, mais comme “force sans raison” ; sur l’évidence, mais réduite au “chemin de l’aller” ; sur le silence – dont certes “il n’y a rien à obtenir”, mais qui “ne limite pas l’humain”. Pour reprendre le titre d’un de ses derniers ouvrages : le présent parfait existe peut-être, mais seulement comme “nœud noué par personne”.

Quelle liberté nous reste-t-il ? Grande, en tout cas suffisante dans l’infini utile : si le silence est tout et ne veut à jamais rien, le regard saura lui trouver un “axe” dans les claquements d’un volet battu par les vents ; si la nuit nous ferme les yeux, que notre vie les “tienne ouverts sous la paupière” ; si notre parole est bien seule, que l’apaise “la misère des mots qui est de ne pouvoir se taire” ; si notre respiration est heurtée dans l’infini, moquons-nous gentiment de la sienne, lui qui ne sait qu’”abuser de notre impossibilité à le mesurer” et  nous menacer de ce qui nous dépasse”. (Extrait de l’article)

  • Christian Viguié, “Europe”, n°1007 / mars 2013 / spécial Julien GRACQ, pp.353-354 : Que faire de ce langage qui double les choses, les enveloppe, les transporte, les altère et empêche leur pouvoir de transfiguration ? Comment s’en démarquer surtout que “Rien ne dure tant que l’insuffisante parole” ? […] Pourtant un travail alchimique s’opère et vient à son secours. Travail lent, inexorable, en marge, imprévu, un peu comme la rouille avec le fer. L’opacité des mots, leur qualité privative, s’occident, se corrodent. Leurs prétentions ont disparu et ils deviennent eux-mêmes des objets complets en perdant leur destin intrusif. Ils rejoignent cette égalité métaphysique entre les choses et s’identifient par moments à des nœuds noués par personne. (Extrait de l’article)
  • Christian Vogels, “N4728”, n°23 janvier 2013 (Angers) : Passion qui par sa violence oblige à prendre de ce monde plein, qu’est le réel, tout, y compris le vide. À l’instar de ces voyageurs que l’on voit chez Ruysdael ou Rembrandt, qui tournant le dos au spectateur se perdent dans les profondeurs vides du tableau, c’est-à-dire symboliquement dans la mort, le poète s’avance dans un paysage de l’attente où il donne forme à l’obscurité. (p. 36). Car si les mots ne sont pas une réponse (p.7) ils mènent par le son le marcheur à ce point de lenteur… fenêtre d’un silence réciproque. (p.54). Dès lors, l’austérité de cette poésie invite, le lecteur à une semblable ascèse par et sur la langue. (Extrait de l’article).
  • Matthieu Baumier, “Recours au poème”, Sommaire 38, 21/02/2013, revue numérique : La poésie de Núñez Tolin par nombre de ses aspects fait penser aux grands textes des théologiens dits négatifs, Silésius ou Eckhart, ainsi du reste qu’aux maximes des sagesses de l’orient. Une même quête de la présence dans le concret de la matière vivante ici-bas. Et cette volonté acérée d’être soi-même présent au réel de l’instant, la chose la plus difficile en fait pour un homme. Etre là. […] Une poésie de la présence, presque une méditation servie par la litanie récurrente du titre, revenant souvent dans le corps du livre. Méditation : […] On pense alors au dernier Daumal. Ce recueil est un face à face serein avec la respiration qui nomme ce monde. (Extrait de l’article).
  • Lucien Wasselin, “Revue Texture”, Chemins de lecture, 04/02/2013, revue numérique : La poésie peut-elle philosopher ? Oui, sans doute, à la condition de ne pas verser dans la sécheresse du concept, de continuer à cultiver une parole concrète, nourrie de mots rendant compte – de manière plus ou moins allusive, plus ou moins précise – du réel sensible. C’est ce qui se vérifie avec le récent recueil de Serge Núñez Tolin, “Nœud noué par personne”. (Extrait de l’article).
  • Laurent Albarracin, “Images de la poésie”, 08/11/2012, revue numérique : Comment toutefois penser les choses, comment élaborer une pensée poétique qui soit respectueuse des choses dans leur apparition, comment en quelque sorte tenter de rapatrier le métaphysique dans le monde ? Peut-être est-ce simplement en refusant d’en éclairer à tout prix la face obscure, ou bien au contraire en acceptant de n’explorer celle-ci qu’avec des lampes d’ombre. Il semble bien en tout cas qu’il faille commencer par cesser – de vouloir, d’atteindre, de dire […]. (Extrait de l’article).
  • Yves Namur, “Le Journal des Poètes”, n°3, 2012 (Bruxelles) : “Le tutoiement des autres” de Serge Núñez Tolin, ce poète belge publié au Cormier et récemment chez Rougerie, une écriture dense, concise et à la fois très profonde. À propos de la parution d’un extrait inédit dans la revue “NUNC”. (Extrait de l’article).
  • Marc Dugardin, “Le Journal des Poètes”, n°4, 2010 (Bruxelles) : Ardent silence, ardente écoute, regard qui s’ouvre sur le monde, tend à se libérer de tout ce qui l’encombre, à commencer par l’excès de soi. On respire, ce qui est le plus simple et le plus exigeant des rapports avec le monde, ce monde qui ne nous veut rien, ne nous demande rien, pourtant est le tout de ce qui nous est donné. (Extrait de l’article).
  • François Boddaert, “Le Mâche-Laurier”, n°22, juin 2004 (Sens) : Une écriture âpre, dense -une méditation sur le mot comme chair vive et blessée. (Extrait de l’article).
  • Gaspar Hons, “Le Mensuel littéraire et poétique”, n°301, 15 mai 2002 : Marcher dans un livre jusqu’à ne plus savoir si la nuit précède le jour, ou si le jour porte la nuit. Divaguer, suivre les itinéraires les plus compliqués, les plus confus, avoir l’intuition de la folie, et continuer malgré tout. On entre dans un livre pour le traverser, on est en définitive traversé par lui. On franchit un précipice, on finit par aimer la distance qui [nous] a séparé de la chute. […] Serge Núñez Tolin s’est dégagé de toutes les attaches encombrantes, éthiques, philosophiques, affectives, pour entrer en poésie, enfin, les mains libres ? Quitter le genre universel, écrit-il, à moins que. (Extrait de l’article).