Auteur, artiste multimédia.
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Auteur, artiste multimédia.
(2009) « Nuits Blanches ? Par delà la nuit » (disponibilité, Maison de la Poésie de la Communauté Française, Namur, Belgique).
(2010) « Polaire Arctique », recueil numérique édité dans la Revue des Ressources. France.
(2010) « Impasse », recueil numérique édité dans la Revue des Ressources, France.
(2011) « Arménie », recueil numérique édité dans la Revue des Ressources, France.
(2011) « Harmoniques », recueil numérique édité dans la Revue des Ressources, France.
(2013) quelques textes en Batanga, Cameroun (inédits)
(2018) « Prisme », en ebook et édition papier disponible sur Amazon Kindle et Kobo.
PROSE WEB MULTIMEDIA
(2014-2015) Revue Vortex, prose multimedia web-roman «AUM» en flux continu.
ART VISUEL
(2010-2011) fresques sur murs / art brut dans la « Maison-Poème », Liège, Belgique
(2011-2012) peinture / acrylique, Belgique
(2012) « Hors-Cadre », Cobalt International Gallery, Brussels, Belgium – photographie numérique et montages 3D sur supports métal
(2013) peinture / sur bois, souches d’arbres, Cameroun
(2013) Black House, (e)book- photographie
(2014) Chomphet District, 11 minutes, (e)book, photographie
(2014) Xieng Khuan, Spirit City, (e)book, photographie
(2014) Sala Kaew Ku, A surreal Journey, (e)book, photographie
(2014) Fortress (I Love HK), (e)book, photographie Discover all the (e)books, Romain Noir Photography / Emptystories Photography, print or digital version, on Amazon, Blurb, Apple iBookstore and more.
(2013 ? 2015) EmptyStories.com, Books, photo galleries, collection of licensed images and personalized gifts.
(2014- 2016) Romain Noir Photography / Emptystories Photography,Collaboration avec des agences d?images – Portfolio Dreamstime, Portfolio Depositphotos, Portfolio Bigstockphoto, Portfolio 123rf , Portfolio Fotolia, Portfolio iStock , Getty Images.
(2015-2017) Digital Art – Mandelbulb Fractals – Mandelbulb 3D
(2014-en cours) Oeuvres visuelles disponibles sur tous types de supports via Fineartamerica.
THEATRE
(2009) « La Chaussette, tableaux désordonnés pour pièce à découper » (inédit)
(2010) «Les Assises Essentielles » (inédit)
CHANSON
-auteur/compositeur/interprète
(2008) » Nuits Blanches,Face A : « La Belle et le Loup », album (10 titres)
(2010) » Nuits Blanches, Face B : « Bye Bye Belgium » (en free access sur SoundCloud )
AUTRE
(2011) collaboration entre la Revue des Ressources et PHOTSOC 2011 (Festival international de photographie sociale).
(2011) Dinant-Montmartre 2011 (expo peinture en plein air)
(2011) Exposition Collective de Jeunes Artistes et Artisans, 4ème édition (expo peinture)
(2012) collaboration entre la Revue des Ressources et PHOTSOC 2012 (Festival international de photographie sociale).
(2013-2014) EmptyStories.com – blog de voyage. Aventures nomades d’un voyageur permanent à travers le monde et l?espace-temps. Voyage à travers l?écriture, la photographie, le reportage. Moments de Voyage, à travers des productions créatives, partage d?expérience avec des articles de fond, des livres, des galeries de photos, et collection d?images sous licence.
(2015-2017) EmptyStories.com – Digital Art – Mandelbulb Fractals – Mandelbulb 3D
Le Scorpion
Tu vois les morts en face
tomber de ce manguier
Leur silence est vorace
Un terrifiant glacier
Leurs yeux sont des cactus
Leur langue un étouffoir
Leur cœur est un anus
et leur âme un mouroir
Aveugles avec ton sang, ils courent sous le poème
Grâce honorable, la place qu’ils ont fleurie,
l’âme, l’heure secrète à la marge,
les regarde partir, tendrement
Sur ce bleu vient la Rose
au souvenir harassé
de la fièvre ecchymose
aux lèvres du passé
Et la Fleur dit :
” Ne te retourne pas
Leurs histoires sont vulgaires
et leur honte est muette “
La fleur grimpe et s’agrippe
Elle est chair, pierre palmée
Elle est mer, serre fanée
ciel pendu sur la brique
Des fantômes invisibles nagent dans ta tête
Un poisson souffle dans tes oreilles
De l’autre côté, l’ombre chante avec lui
Géographique solitude
Il grandit vieux, sage, obscur
Tu t’assieds devant l’Étoile
curieuse herbe rouge où sourit le Lézard
et puis tu manges tous les oignons
Il n’est aucun passé
sinon dans une mémoire
qui ne peut arrêter le Monde
Et l’Arbre dit :
“Rêveur insensé, là-bas, tu n’existes plus !
Le vent te porte dans son ventre.
La chaleur du Soleil, la froideur de la Lune et le feu de la Terre
partagent
la même tombe.
Ils ne supportent pas de te savoir vivant
Dis donc à tous ces morts qu’il te faut les quitter !
Leur honneur les regarde s’en aller, tendrement.
Le Scorpion t’a tué pour mieux te momifier.”
Maintenant que tu vois, ce monde est étranger
Il veut te conserver pour te tuer encore
C’est l’Enfer que tu crois, que tu voudrais changer
mais ton rêve a brulé dans l’invincible Aurore
Maintenant que tu sais que les anges sont gris
le temps est suspendu sur le nuage, ailé
C’est un œuf qui te boit sur ce ciel étoilé
De sa flamme est venu tout l’horizon noirci
Ce qui est en haut vient en-bas
Noire et blanche est cette eau
Souris mais ne pense pas
Ce qui est en-bas part en haut
Le Scorpion t’a tué.
Ne te retourne plus …
Les ténèbres l’ont pris
car tu n’es plus d’ici.
Ton corps ne vieillit plus.
Orion s’est suspendue sur le nuage, ailé.
Le Scorpion t’a tué pour mieux te momifier.
(Extr. « Prisme », – en ebook et édition papier – disponible sur Amazon Kindle et Kobo.)
Métroscopie dialectique
Tripatouiller la tignasse au pifomètre
et faut que çà peigne !
Débarbouiller la bidasse au chronomètre
et plus vite que çà !
Débroussailler la paperasse au manomètre
et faut que çà gaze !
Déshabiller la godasse au kilomètre
et faut que çà s’use !
Déverrouiller la cuirasse au paramètre
et faut que çà s’ouvre !
Dépareiller la pouffiasse à l’altimètre
et faut que çà saute !
Démaquiller la blondasse au pluviomètre
et faut que çà coule !
Dépatouiller sa personne au goniomètre
et faut que çà se trouve !
Tout est une question de mètre
et d’hectomètre
et de décamètre
et de décimètre
et de centimètre
et de millimètre.
*
L’armée des ombres
Une nuit
j’étais levé
regardant par la fenêtre
une escadrille de moustiques
Noir
est sans doute
vraiment
souvent
d’une ombre étrange
un peu sèche
une pauvre nuit
qu’on dévore
Une nuit
j’étais crevé
ramassant de mon être
une armée cahotique
Noir
est peut-être
sûrement
déjà
d’une trace obscure
un peu morte
un simple aléa
qu’on ignore
*
Ce jour-là
Le jour cligne des feux
sans un mot se détourne
et retourne ses yeux
Pour si peu, de si loin
distribuant son ombre
il dissimule en vain
les secrets du dehors
et de notre amour morte
il rejoue les accords
malmenant ce crayon
« L’impossible retour »
me dicte sans raison …
Est-ce la symphonie
qui d’une dissonance
évite l’harmonie
de cette valse lente
et qui ne peut attendre
et pourtant si patiente ?
Est-ce le concerto
qui de jour ou de nuit
frappe le crescendo ?
C’est du doute et du si
que survit ce soleil
et mon âme en sursis
Terrorisant l’orchestre
il me parle de nous
comme le fait la lettre
Serait-ce une chanson
qu’elle serait pareille
en payant sa rançon.
*
Ici et maintenant
Pantin de sel et d’eau
Chevelure arrachée
Blanc de miel et de peau
Le cerveau panaché
L’esprit sec et morbide
Et les dents fatiguées
La viande qui s’évide
Et la peau calcifiée
Mes pieds au teint blafard
Mes os en marmelade
Et mon coeur un cossard
Mes oreilles en pelade
Les deux mains gargouillantes
Le dos déboussolé
La mine rugissante
L’estomac bariolé
Mes trois jambes inertes
Et mes deux bras difformes
Seras-tu cette experte ?
Aimes-tu l’uniforme ?
Maudit soit cet instant
Où la nuit nous emporte
Ensablant tous nos ans
Qui jamais ne s’en sortent
Fais de moi ton armée
Ton couteau ta kalash
Vois le temps mon aimée
Vois ce temps qui nous hache
Ici et maintenant
*
Deus ex machina
Toi là-haut je te vomis
Du domaine des possibles
A jamais je te proscris
Illusion de l’invisible
Insignifiante fourmi
Automate et résignée
Incurable maladie
Pour nos cerveaux atrophiés
Que tu dois rire du monde
Au bord de l’ombre tu fuis
Alors que le temps nous jette
Au coeur sombre de ta nuit
C’est ce que tu fais de nous
Soumis livrés ans rançon
De misérables cailloux
Condamnés à la prison
Promenades funambules
De chiens errants sur la grève
A la laisse ridicule
Attendant qu’on les relève
Guettant au loin ton mystère
Ton impossible paquebot
La mer est un baptistère
Pour ces misérables sots
Trop naïfs et pathétiques
Sont tous ceux qui te chérissent
J’ai déjà mon viatique
C’est sans doute cette esquisse
*
Bloc-notes
Pas de demi-mot
Ni de semi désordre
Plus rien à sa place
Cumul explosif
de vouloir en modules
Eclaté par un rien
sans voix qui bredouille
on se vide à l’endroit
Envers et contre tout
Vidé de multitude
au reflux mais si flou
de bidule en bidule
un devoir coagule
Sans possibilité
Sans signifié du tout
Souffle désordonné
Rien que du semi-mort
et rien de superflu
Devoir en servitude
Concours continuel
Disperser les formes
et décrocher l’appel
de mon bloc-notes
Textes inédits