- Romania, Paris, Ghio, 1878
- Pour Axel de Missié, Bruxelles, La vie intellectuelle, 1923
sa
La chanson de Mahéli
La maîtresse blanche et blonde
Dont l'amour t'ensorcela
Est à l'autre bout du monde:
Je suis là !
Pour ma joie, évo
que celle
Qui met ton être en émoi...
Désire-la, meurs en elle...
Et prends-moi.
C'est elle qui met la flamme
Au bûcher où je me tords.
Que me fait qu'elle ait ton âme:
J'ai ton corps !
J'ai la chair; elle a le rêve.
Je te pesse, je te sens...
Elle a ton coeur: j'ai la sève
De tes sens.
Poète rare, sinon secret, révélé longtemps après sa mort, Marie Nizet peut rappeler Catherine Pozzi. Une centaine de vers suffisent pour lui assurer une place parmi les chantres de l'amour désespéré. Hors du temps, elle l'est par la perfection de son art comme par la densité de sa pensée: tout s'y révèle classique et immuable.
Editions Traces, Bruxelles (1985), "La poésie francophone de Belgique"