NELLENS Gustave J.

Textes

Réfléchis-tu
parfois à l'heure qui viendra
où nous ne serons plus la même main du corps,
le même sang qui coule, à l'heure où s'éteindra
jusqu'à notre mémoire, où sur un lit de mort

commencera cette autre vie à deux pourant,
fantômes enlacés dans le gouffre apaisant,
sans larmes, sans regrets, sans gestes irritants,
sans plus d'autre horizon que volutes d'encens.

Un souvenir demeure au profond de notre âme
comme un terrestre écho du bonheur révolu.
Nous serons à jamais le reflet d'une flamme
dans ce miroir profond de l'amour absolu.