MOUREAUX Charles

Biographie

Charles Raymond Joseph Moureaux (Monceau-sur-Sambre, 4 juin 1902 – Bois-de-Villers, 2 août 1976) est une personnalité politique et un ministre libéral belge.

Docteur en droit, il exerça le métier de notaire. Il fut échevin à Etterbeek (1945-1958 et 1965), député (1949-1950 et 1954-1968) dans l’arrondissement de Bruxelles. Moureaux était ministre de l’enseignement public 1958-1960. Charles Moureaux est le père du ministre d’État socialiste Philippe Moureaux et du sénateur socialiste Serge Moureaux.

Il a toujours consacré une part de son temps  à la poésie.  Mêlé aux activités de la Lanterne Sourde, il publia dans sa jeunesse deux recueils de vers.  Sous un pseudonyme (Louis Alchar), il confia en 1963 une dizaine de poèmes de sa maturité à l’anthologie des “Poètes de la rue des Sols”, où l’on retrouve, à côté de noms comme Odilon-Jean Périer, Charles Plisnier, Bob Claessens, Geo Libbrecht, Robert Goffin ou même Henri Michaux, celui de son ami de toujours Paul-Aloïse De Bock, académicien.

Textes

AMERTUME

C’est qu’on a tout dit pour se croire un homme
C’est qu’on a tout fait pour pétrir un pain
C’est qu’on a peiné aux lentes besognes
Et tant vendangé pour un mauvais vin
C’est qu’on  est pareil à ceux des cavernes
Et de même peau sur un même coeur
C’est qu’on a pendu cent fois aux lanternes
Des dieux inventés à des fins meilleures
C’est qu’on met des croix pour que les vivants
Se leurrent encor sur notre mémoire
C’est qu’on fait l’amour avec des gants blancs
Après sacrements, messes et pourboires
C’est qu’on est sans tête et qu’on est proscrit
Dans le bruit que fait le rire des villes

Trapèze volant d’un jeu inutile
C’est qu’on est venu et qu’on est parti.