sa MIGUEL Cécile - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

MIGUEL Cécile

Biographie

Cécile Miguel est née à Gilly (Hainaut) le 19 mars 1921.

 

Artiste peintre (Prix de la Jeune Peinture Française en 1950), Cécile fait sa première exposition à Lucerne en compagnie de Miró et de Picasso.

 

Depuis 1976, tout en continuant à peindre et à dessiner, elle écrit avec André Miguel des poèmes, des pièces de théâtre, des romans. En 1989, elle a publié un journal de rêves.

 

Dans le midi, Cécile et André Miguel ont connu et fréquenté André Verdet qui a préfacé plusieurs expositions de Cécile, Jacques Prévert qui a publié Soleil de mars, un poème sur la peinture de Cécile, Blaise Cendrars, Françoise Gilot et Pablo Picasso à Vallauris, René Char, Frédéric Tristan, Jeanine et Marcel Arland, Jean Paulhan, Frédéric Temple, Gaston Puel…

 

Après avoir vécu près de vingt ans dans le midi, Ils se sont installés “provisoirement” à Ligny (province de Namur). Ce provisoire dure toujours pour André (propos écrits en août 2001). Cécile est décédée le 28 février 2001.

Bibliographie

  • Caravelles du sommeil, rêves, Ed. L’Arbre à Paroles, 1985.
  • Au cheval fou, rêves, Ed. L’Arbre à Paroles, 1987.
  • Du côté de l’ombre méditante, rêves, Ed.Cap Horn, 1989.
  • Aux creux des apparences, poèmes graphiés, Ed. du taillis Pré, 1989.
  • Au royaume d’ombre, poèmes graphiés, iô 3, Ed. La Bruyère, 1990.
  • Faciès-Escargot franchissant les monts du sommeil, rêves, dessins de Claudine Goux, Ed. Cap Horn, 1990.
  • La nuit des questions, poèmes graphiés, iô 11, Ed. La Bruyère, 1990.
  • L’Univers s’engouffre, récits, Ed. Cap Horn, 1992.
  • Hélices d’instants, poèmes graphiés, Ed. Gravos Press Alençon, 1992.
  • Le livre des déambulations, Ed. L’Arbre à Paroles, 1993.

voir aussi les collaborations avec André Miguel

Textes

Dans la maison de Hôlderlin (extrait)

“Les vagues de l’océan se soulevaient. Un harpiste sait ce qu’il dit”. Celui qui a parlé est maigre, peau couperosée, chevelure noire en queue de cheval. Il a sauté du haut lit à baldaquin, est descendu de la mezzanine à califourchon sur la rampe, s’est assis, en pyjama à raies bleues et orange, devant la harpe. Les cordes qu’il gratte ne rendent aucun son. Les sept femmes présentes se sont figées en arbres à feuillage pourpre tandis que le ciel se colorait en doré.