Textes
O MES AMOURS !
O mes amours!
Tous mes amis sont morts
Qu'en reste-t-il en nos mémoires?
De la fumée?
De vagues silhouettes
Et des atours
Flottant aux mille et quatre vents
Sans qu'on puisse les reconnaître?
Les rues vont à fendre l'âme
Avec de longs accents de cendre
Longeant le vide de l'absence
Reste l'incohérence
De ma présence en cette foule
Où je reste le voyageur
Des paroles éteintes
Ne pouvant plus atteindre
Ces torses neufs
Ces haleines avides
Ces cils mouillés de neuves chairs
Qui montent des jeunes marées.
O mes amours!
Tous mes amis sont morts
Votre immortalité aurait-elle été feinte
Pour que je puisse seul
Mesurer
Sans cesse et sans cesse ma fin
Dans une cité inconnue?
