Le séismographe (1989)
« Publié en 1989, aux Editions Les Eperonniers, salué comme une révélation, son premier recueil, Le Séismographe, nous fait entrer dans un univers de frémissante allégresse. Caustique et narquois, inquiet et tendre, toujours inattendu, Karel Logist sait allier l’originalité à la précision. »
(Liliane Wouters, Cahiers des midis de la poésie, janvier 1993)
« Karel Logist appartient à cette race de poètes branchés sur les autres et sur le monde autant que sur lui-même. Et les mouvements qu’il enregistre entretiennent une angoisse permanente. »
(Jean-Claude Bologne, RTBF, mai 1989)
« Avec Le séismographe, Karel Logist fait des débuts séduisants et pleins de mystère. On peut compter parmi ses ancêtres aussi bien Laforgue que Jean Cocteau et Max Jacob. »
(Alain Bosquet, Le Figaro, 1989)
« Pas de cris, pas de bavardage, pas d’hyperboles. Tout passe au filtre d’une prosodie maîtrisée. Soyez dans les premiers à découvrir Karel Logist, un Orphée à peau douce dont on reparlera sûrement. »
(Jean-Charles Gateau, Samedi Littéraire, avril 1989)
« C’est limpide, remarquablement écrit, très poétique : l’ombre de George Trakl plane sur certains poèmes en prose. Les textes courts sont d’une grande intensité. »
(André Cannone, Lecture, 1989)
« Le Séismographe est un livre qui ravit par son ingéniosité, son ironie froide, son dandysme stylistique : Logist est quelqu’un qui n’exhibe pas ses prouesses, mais qui a l’une des écritures les plus serrées qui soient. Convaincu que la poésie serait ce qui « résume l’homme à peu de prose prêt » il écrit en vers sans s’en parer, laissant deviner sous ses phrases apparemment discursives les solives d’une structure poétique d’une rare précision. Cette méthode lui permet de faire affleurer sous les mots des légendes que les ruses verbales ourdissent en toute autonomie. […] Cette rhétorique n’est pas gratuite cependant: elle explore un monde où le langage serait le seul recours face au chaos. Simplement, ce familier des machines à penser est de ceux qui croient qu’elles élargissent plutôt qu’elles ne réduisent nos facultés de rêver et d’affabuler. »
(Jacques De Decker, Le Soir, 16 février 1989).
« Toute personne qui aurait fait le tour de Karel Logist sera carrément jeté à la porte de son poème et s’il reste quelques débris au seuil ou en lisière de son premier livre vous pouvez les donner aux enfants qui s’en serviront comme jeu de construction. Ne criez pas trop tôt : Haro sur l’architecte et n’insultez pas le crocodile avant d’avoir traversé la rivière. »
(Julos Beaucarne, 29 Janvier 1989)
« Ses poèmes révèlent un fabuliste, observateur tendre et sceptique, plein d’humour et de grâce classique. Son ton et sa clarté d’expression élégante s’écartent des modes. Ce jeune est un sage qui aime jouer avec les mots pour mieux exprimer pudiquement sa pensée profonde et grave. »
(M-L. Bernard-Verant, La Libre Belgique, 14 mai 1991)
« Avec la publication du premier recueil textes de Karel Logist Le Séismographe, la collection de poésie des éditions Les Eperonniers « Feux» s’impose un choix rigoureux et prometteur. Le Séismographe s’organise en une alternance de poèmes et de textes en prose. L’écriture est nette, incisive, se présente comme une suite de mini-narrations. L’écriture procède souvent d’un art du raccourci et par là même surprenne, et enchante. »
(Monique Dorsel, Le Mensuel Littéraire et poétique, 1989)
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Ciseaux carrés (1995)
« Les poèmes de Karel Logist témoignent toujours de la même précision sarcastique dans la mise au point de textes réglés comme des bombes à retardement, art qu’il domine depuis son premier recueil, Le séismographe, qui imposa aussitôt sa voix et son humour millimétré. »
(Jacques De Decker, Le Soir, 24 avril 1996)
« De nouvelles voix se sont fait et se font régulièrement entendre en Belgique ; […]. Celles, aussi, de Karel Logist, à certains égards proche de Jacqmin, qui décortique avec une certaine ironie, voire une sourde violence, l’être en creux qui peuple ses prose-poèmes. »
(Lionel Destremau, Prétexte, 1999)
« Entre ces tessons acérés auxquels s’accrochent les lambeaux d’un destin cruel à soi autant qu’aux autres et sans cesse doutant de sa propre existence, s’élèvent les quelques sourires de l’humour. Car l’art logistien s’arme d’une ironie, d’un absurde et même d’une drôlerie auxquels, dès Le Séismographe, je suis sensible: L’annulation d’un restaurant, d’un cinéma ou d’une amante, l’occupe délectablement. Et s’il me fallait comparer cette particularité des Ciseaux carrés à un livre, c’est d’Un certain Plume que je le rapprocherais sans hésitation, où se déploient une semblable difficulté d’être, une détresse proche, une comparable dérision. […] Alors, le doute d’exister et la grâce de la langue se rejoignent et trouvent en Karel Logist leur témoin, leur porte-parole. Ciseaux carrés est un livre accompli, tragique et beau. C’est un livre important. »
(André Romus, Le Journal des poètes, juin 1995)
« Je profite donc de Ciseaux carrés pour vous dire tout le bien que je pense de l’écriture de Karel Logist, un auteur belge dont il faudra se souvenir et suivre les prochains livres. L’écriture de Karel Logist parle de moments infimes, de voyages immobiles où l’être se révèle d’une manière rare en poésie. Dans ce livre, celle-ci se présente sous la forme de rectangle qui, comme de petites miniatures, s’amplifie de lumière au regard du contour blanc de la page qui fait cadre. Dans chacune de ces miniatures, le minime rencontre le monumental à travers une écriture très travaillée. »
(Gilbert Desmée, Sapriphage, 1995)
« Karel Logist, l’incontestable chef de file d’une génération qui monte, une écriture pourrie… par le talent, qu’il étale crûment dans Ciseaux carrés : des textes courts, aux limites de la confidence et du récit tant est serrée l’inspiration. »
(Roland Counard, Courant d’ombres, 1996)
« Karel Logist a déblayé un espace pour inscrire qu’entre le rire et les larmes demeurera toujours, comme en retrait, un lieu mental voué à l’expression du rire et des larmes. […] Karel Logist est un élégiaque narquois. Narquois à l’encontre d’un réel qui ne se soucie que d’imposer ses mensonges comme vérités là où nulle vérité ne serait peut-être à reconnaître; élégiaque dans la proximité de l’amour et de la vie sans illusions.»
(Tristan Sautier, Dossier L, 1995)
« Avec une maîtrise peu commune, Karel Logist nous entraîne dans un monde poétique à la fois sophistiqué et candide, c’est-à-dire au cœur même de la vie. […] Cette poésie originale traque en fait l’étranger qui habite chacun de nous. »
(Jean Chatard, Le Mensuel littéraire et poétique, 1996)
« Les trente-six courts poèmes en prose qui constituent le nouveau recueil de Logist sont comme autant de portraits froids d’un hypothétique personnage jamais nommé autrement que par «il» – à moins qu’il ne s’agisse jamais du même. L’auteur, sans états d’âme, juxtapose les constats cliniques de situations de nature peu ou prou fantastique, c’est-à-dire sans rien de réaliste. […] Karel Logist fuit les effets de manche, tout en cultivant l’image. L’univers qui progressivement se dégage en est singulièrement poétique, comme l’est le grandissant écart entre un imaginaire fantasque et la sobriété d’une diction. L’ironie majeure qui court tout le recueil désamorce toute possibilité de tragédie. Qu’on ne s’y trompe pas: par-delà leur distance et leur fantaisie, ces textes nous parlent du quotidien, le nôtre, simplement un peu arrangé. Le lecteur n’a pas à rire, ni jaune ni clair, mais il ne grince pas des dents. A la lecture de ces textes masquant leur impertinence sous des airs pertinents, il sentira se dessiner sur sa bouche le sourire même du poète. »
(Gérald Purnelle, écritures, 1995)
« Chaque poème est ici la relation descriptive, sur un ton mi-cruel mi-détaché, des états d’âme d’un individu qui pourrait être le frère du Grégoire Samsa de Kafka. Quelqu’un qui se déclasse peu à peu, s’enfonce dans l’absurde, a perdu face humaine, ne s’y retrouve plus dans les codes sociaux, prend sur lui d’épouser son malheur, finit par s’en faire une raison, ce qui ne l’empêche pas d’en souffrir. […] Comme dans les poèmes en prose de Michaux, Logist pratique une écriture au scalpel: textes courts, enchaînements logiques de déraillements, écriture de procès-verbal, ton objectif tenant l’émotionnel à distance. […] Sous la relation clinique court le petit frémissement d’un humour qui serait la politesse du désespoir, caractéristique de Karel Logist comme de la famille poétique à laquelle il appartient: Michaux, Lichtenberg, Kafka, Jacques Rigaut… Comme pour d’autres poètes de sa génération (Bucciarelli, Delaive, Norac par exemple, et bien que chacun dose à sa façon les ingrédients qui font de leurs poèmes un mélange d’humour, de désespoir, d’absurde, de contestation), Karel Logist illustre la conception de l’humour objectif dont s’expliquait André Breton. »
(Eric Brogniet, Revue Sources, 1995)
« Karel Logist enfin (une véritable découverte !) dont les poèmes en prose sont animés de sentiments multiples qu’il nous fait partager dans un contexte proche de la confidence et parfois détenteur de formidables secrets. »
(Jean Chatard, Le Mensuel littéraire et poétique, 1998)
« Karel Logist use dans ses poèmes d’une rude simplicité où l’espace accueille les petits accidents de la vie, les traces mémorielles et une mélancolie douce. C’est l’un des poètes de notre communauté avec lequel il faut compter textes après textes. »
(Daniel Simon, La Revue nouvelle, 1999)
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Alexandre Kosta Palamas (1996)
« Karel Logist est à l’évidence un narrateur né qui parvient à brosser en quelques lignes à peine un destin, une existence brisée, une solitude comme seul un Hopper en peinture peut le faire. »
(Dominique Meurant, Revue générale, 1998)
« On trouvera chez Karel Logist un sens élevé de l’autodévaluation, voire de l’autodestruction, qui passe tout à la moulinette […]. Mais qui n’empêche pas la lucidité, ni les coups de gueule. »
(Serge A. Claeys, Avancées, Septembre 1996)
« Il n’y a pas d’issue au monde », cette conclusion, tout à la fois banale et irrémédiable -, Karel Logist la formule avec cette qualité d’humour qui lui est propre, avec cette pudeur posée sur la déchirure dont il allège sa détresse, avec cette grâce évidente du chant qui se manifeste dans son art épanoui. »
(André Romus, Le Journal des poètes, septembre 1997)
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Force d’inertie (1996)
« Karel Logist, c’est un ton, peu banal, un état poétique latent, des cadences et des images, une forme de désespoir, comme dans une constellation d’impasses dont le rayonnement aboutit à moi (Antonin Artaud). Exaspérant et tendre, « fort comme la tempête et possible comme un naufrage », inclassable. »
(Joseph-Paul Schneider, Luxemburgerworst, 21 novembre 1996)
« Karel Logist nous pousse dans le dos et nous invite à voir plus loin que le bout de nos résignations. Il a l’humour au bout de la plume et prise la rime en la nourrissant de nouveautés, de mots d’ici, de colères, de plaisirs et d’envies d’aujourd’hui. Karel Logist a l’humour en tête et le surréalisme dansant au bout de la plume. On pense à Supervielle et à Apollinaire. On pense surtout que voilà un poète comme on les aime! Il dit la vie, les hommes d’ici, et les envies qui courent en-dessous des crânes. Il s’échappe par le chemin des poètes et nous entraîne à sa suite. Il lutte contre la « Force d’inertie ». »
(Pascale Haubruge, Le Soir, 1997)
« Karel Logist est un poète de force et de défi qui tutoie nos solitudes et nos lâchetés. […] Depuis son premier recueil, il poursuit un questionnement vital. Ses poèmes constituent pour nous et pour lui une parole permanente. »
(Luc Norin, La Libre Belgique, septembre 1997)
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Une quarantaine (1997)
« Karel Logist est de ces poètes rares dont les mots alimentent les livres des plus vives incertitudes dont ils prennent conscience au fur et à mesure que la vie les façonne. […] Si Karel Logist sait choisir ses admirations, il n’oublie pas pour autant qu’il est soumis au différent vertige qui entraîne les êtres jusqu’au dépassement d’eux-mêmes. »
(Jean Chatard, Le Mensuel littéraire et poétique, 1998)
« Chaque texte, au-delà du plaisir de sa musicalité, de sa concision, déclenche dans le regard intime du lecteur une réflexion personnelle, une question, une symbiose. […] Présenter des extraits de ce recueil revient à proposer une étoile lorsque la voûte céleste est disponible. Il faut lire Une quarantaine dans son ensemble pour en apprécier, en évaluer la portée et, pourquoi pas, chaque matin, prendre la route avec un poème de Karel Logist, choisi comme un bijou piqué sur le revers de sa mémoire. »
(Janine Dumont, Le Chalut, 1998)
« Karel Logist est resté l’enfant de ses mots. Il est né quand la fameuse décennie des années 60 s’est inscrite dans l’histoire comme une «golden» à part entière. Une quarantaine propose, le temps de quelques phrases musicales, de poser un regard neuf, presque naïf, parfois grave, sur le temps. Le temps qu’il fait sur les êtres, les objets, les sentiments. Il neige, il vente, il pleut sur ces minces bouts de ficelle enroulés autour des mots. Il y a du doute et du givre sur les routes. Il y a le désir d’être vrai et la méfiance pour la littérature. Il y a la fragilité du poète qui vit mal ce monde et la certitude que l’autre est sujet d’amitié, d’amour ou de résistance. »
(Guy Delhasse, La Meuse, 1998)
« Peu de poètes belges savent comme lui faire chanter le langage. Il donne force aux mots, les travaille, trouve des rythmes simples et puissants pour mettre la vie dans ses pages. »
(Pascale Haubruge, Le Soir, 9 août 1998)
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Retours (2001)
« Karel Logist est un de nos poètes les plus lumineux, qui aime manier les mots avec humour et amour. Retours, son dernier recueil, est consacré à ses souvenirs d’enfance. Il nous les livre par bribes, les présentant à la fois comme des secrets intimes et comme des moments d’histoire commune, nous appartenant à tous: le «on» alterne avec le «je». Évocation du jeu, force féerique de l’imaginaire, sentiment de sécurité produit par la présence du père qui «ouvre le monde» pour qu’on y entre, regard de la mère «qui verse / une eau bleue au moulin des jours»… Ce sont de petits tableaux que nous livre le poète, des tableaux à la fois très nets, très parlant et, en même temps, tout à fait ouverts, de sorte qu’on peut y lire plusieurs souvenirs emmêlés et y ajouter les nôtres. Aussi le lecteur n’a-t-il qu’un seul regret : le recueil est trop court. »
(Laurent Demoulin, La Wallonie, 2001)
« Econome, Karel Logist offre le plus beau, laissant le mièvre à d’autres. »
(Pascale Haubruge, Le Soir, 21 juin 2000)
« Le monde de l’enfance a des allures de conte de fées ; Logist en trouve le ton et se souvient d’une époque où tout semblait réglé par des géants. Sans regret, sans nostalgie, il dit comment le monde s’est ouvert et qu’il y est entré. »
(Jack Keguenne, Le Carnet et les Instants, septembre 2000)
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J’arrive à la mer (2003)
« Si, néanmoins, rien ne pèse en ce livre, c’est peut-être d’abord parce que la voix très singulière de cet auteur bien confirmé ne joue ni au sage ni au docte. Elle n’en prend pas moins l’allure très libre d’une poésie bien ciselée. […] Car cette voix touche la nôtre, et l’émotion, ici, éveille l’esprit. On en redemande. »
(Lucien Noullez, La Revue nouvelle, 2004)
« Une poésie narrative d’un raffinement rare alors que ce qu’elle met en scène a tout le poids d’une extrême simplicité tant chez les personnages (un enfant, un étrange voyageur, un « il » anonyme, pris dans quelque manie domestique, un poète tac tac,…) que dans leurs regards et dans leurs actes. Karel Logist nous embarque, nous piège, ne cesse de surprendre. De sentiers en sentiers, nous nous retrouvons en pays inconnus et pourtant tellement proches ! »
(Dominique Massaut, L’Aquilone Volantino, 2003)
« Depuis le coin de terre où, assis, il observe le monde, Karel Logist nous lance, désabusé et drôle, des phrases qui se tiennent l’air un peu penché dans le gris des jours »
(Pascale Haubruge, Le Soir, juin 2004)
« Autobiographie rêvée, à la fois véridique et inventée, le poème devient sérieux, il ne l’est pas. Il paraît superficiel, il n’a jamais été aussi profond. […] Karel Logist témoigne ici d’une nouvelle sensibilité, qui touche à tout, certes, mais qui nous fait découvrir, avec ahurissement, tout le sel de la vie. »
(Jacques Izoard, Bulletin de l’Emulation, septembre 2004)
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Un danseur évident (2004)
« Une fluidité d’écriture qui n’empêche pas une rythmique forte, un ton balançant entre cynisme et tendresse, des réminiscences littéraires subverties, autant de constituants de la poésie singulière de Karel Logist. »
(Jean-Paul Gavard-Perret, Verso, 2005)
« Karel Logist distille une adulescence de tous les instants : ses mains écrivent escortes, rébellions, frondes, qui m’ont fait irrésistiblement fait penser au poète-piéton-marcheur de Rome, Sandro Penna. Ils partagent la même ardence verbale, le même vitalisme solaire et franc. »
(Philippe Leuckx, Bleu d’encre, juin 2005)
« Depuis son premier livre, Karel Logist poursuit une œuvre où la gravité se mêle au sourire, parfois à la fantaisie. »
(Georges Jacquemain, Pollen d’Azur, 2004)
« Dans Un danseur évident, son nouveau recueil paru à L’arbre à paroles, ce poète digne des plus grands rythme le blues de ses quarante ans. […] Larmes d’encre et soleils noirs conversent dans ses vers mais comme dans une chanson qui fait pleurer en douce et sourire à la fois. Et si l’angoisse y cogne – plus durement qu’avant, peut-être –, les matins clairs s’y glissent aussi par les fenêtres entrouvertes. […] Il est de ces poètes qui, intelligibles et entêtants, impriment leurs mots dans vos mémoires – comme un air glané dans un bar et qui vous suit, vous interroge, fait son lit dans votre histoire. »
(Pascale Haubruge, Le Soir, 2004)