Jean-Louis Lippert (né en 1951) serait une figure majeure de la littérature belge de la langue française s’il en faisait partie. Refusant les faux-semblants, les stratégies, les discours d’un microcosmes littéraire – qui le lui rend bien en ignorant l’apport fécond qui est le sien -, Jean-Louis Lippert tire de son histoire personnelle qui l’a fait naître en Afrique une décennie avant l’indépendance du Congo et l’assassinat de Lumumba une partie de la matière de ses récits, sur laquelle se greffe une critique radicale de la société de consommation et du monde post-moderne. Partagé entre deux continents et deux cultures, il replace la problématique belge dans une perspective critique sans évacuer la douleur du questionnement et de la mise en abyme, fût-ce au prix de la solitude, de l’intransigeance de la liberté de pensée.