LACROIX Pierre

Auprès de mon moulin

Qu’il fait bon auprès de mon moulin, au bord du ruisseau, quand pointe le matin !

Qu’il fait bon y respirer l’air pur, et le parfum du vent, et des glycines violettes,pleurants sous ma fenêtre, au lever de la vie, des prés, ensoleillés, vers dix heures…

Qu’il fait doux y entendre les grains crépiter sous les meules, soutenus par les “ronrons” paisibles du chat noir, les regardant tourner, d’un air pathétique et grisé !
C’est mon moulin, que vous entendez se lever, bientôt coiffé des feuilles de l’automne, et allégé de ses sacs de blé, qui attendent la charette des maîtres du pain, qui viendra demain, au suivant matin …

Qu’il est beau mon moulin, au bord du ruisseau, qui caresse la roue bicentenaire, au bois crevassé et vermoulu, témoin du labeur des hommes de ce pays, dont je suis !
O, mon moulin, toujours souriant et courageux,toujours debout et généreux, tu flirt encore avec les flots de ta rivière d’argent, à l’orée de ta forêt chenue et sauvage, et je m’endormirai un jour, dans tes mansardes de glycines, ou contre les meules usées, ente gardant au chcaud dans mon coeur ! …

L’amour vainqueur

Lorsque l’amour sera vaiqueur
et que la terre sèchera ses larmes
Je partirai comme un chasseur
qui déposerait par terre son arme.

L’amour s’en fuit, l’amour revient
mais sans la pluie, pas de jardin.
si l’important c’est bien la rose
encore faut-il qu’elle soit éclose.

Souvent je pense à l’homme malin
qui s’en irait par les chemins
cueillerait cette rose un beau matin
pour la planter dans son jardin.

Et quand je pense à tous ces hommes,
qui ont conçu l’ère de l’atome,
je m’aperçois qu’ils sont aussi capables de planter des sapins.
C’est la lente et bizarre évolution de ces créatures polyvalentes et rêveuses  de la grande planète bleue…