Louis Huwart est né à Morialmé en 1931 et réside à Woluwé-Saint-Lambert. Lauréat au Grand Prix International de Wallonie en 1996 (Poésie libre), il a auparavant remporté par deux fois, en 1954, les Jeux Floraux aux Jeunesses Littéraires de Belgique.
L’odeur de notre amour (vingt-neuf poèmes), Aux éditions du C.E.L.F., Malines, 1954.
Miroirs éparpillés (vingt poèmes), H.C., 1955.
Textes : Poèmes et inscriptions, Chloé des Lys, Barry, 2005.
Textes publiés dans Poésie 1, Ecrits Vains, les Cahiers de la Tour de Babel, La Gauche, La Revue nouvelle.
Sélection de poèmes issus du recueil “Textes : Poèmes et Inscriptions”
J’aime la femme cervicale
que les baisers caressent et envahissent
sous les ailes protégées des regards
perdus dans des balancements heureux
J’aime la femme dorsale
piétinée de murmures vibrants
au gré d’une main conquise
au sortir du jour
quand les brisures s’éteignent
entre deux paroles
J’aime la femme lombaire
celle où s’essouffle la dernière lassitude
avant le sol humide qu’il faut ensemencer
J’aime la femme sacrée
comme une poitrine sans voix
palpitation des glands
J’aime la femme vertébrale
J’aime
***
La rose que tu m’avais confiée
repose entre nos mains figées
La rose que tu m’avais confiée
Rose délacée
rose de lunes pâles
et de rubans disjoints
rose de parfum
sur tes cheveux de thym
***
Des roseaux se brisent
Dans la paume de satin
D’une lagune que grisent
Les accords d’un clavecin