Textes
Désormais, les élus d'un siècle novateur,
Dans ces cercles maudits portant de libres âmes,
Echauffent l'air glacé d'un grand zèle de flammes:
Mille encensoirs humains n'y font qu'une senteur!
Va! poursuis ton voyage, avec ce coeur en fête,
Des Nords régénérés aux terres de soleil...
Mais fais halte en passant sous un ciel moins vermeil,
Et cherche du regard un Aigle à double tête...
Dans des cieux trop lointains s'il plane d'un vol sûr,
Ses aiglons par leurs cris te guident vers son aire,
A moins que le Berger, archer, plein de clère,
N'ait transpercé d'un trait l'aigle,l'aire et l'azur!
Que d'empires sont morts!... l'Univers république!...
Plus de rois chuchotants autour de sourds projets
Ni, sous des chefs brutaux de ces peuples sujets:
Prague après Varsovie oublie un âge inique...
Près du ciel en débris croulent les droits divins
Qui doublaient de quel nimbe une altière couronne...
Si de fleurons royaux un front ensor fleuronne,
C'est qu'il doit son prestige à des sacres moins vains,