Mourir d’aimer
Je veux parler de nous
Mais ne parle que de toi
De cet amour qui rend fou
De ton départ malgré moi
Et je suis en alternance
Entre hier et peut-être demain
Hier l’on s’aimait à outrance
Demain sans toi ne sera rien
Je me laisse glisser lentement
Dans les draps de la lassitude
Le mal dans ma chair pour amant
M’accompagne dans ma solitude
Dans les ténèbres je me plonge
Bien que mon corps soit encore là
Et même la nuit dans mes songes
Je ne suis plus que l’ombre de toi
Je ne veux pas que tu t’en ailles
Dans les tréfonds de mon oubli
A dame faux je ne livre bataille
Puisque c’est elle qui nous unis
Et mon corps est amas de cendres
Consumé par tant de chagrin
Il est grand temps que je me rende
Mourir d’aimer est mon destin.
*
La passante
Les amours de passage
Ont fait suer mon corps
Je n’en garde que l’image
Mais jamais les remords
Je ne suis qu’une amante
Qui ne craint votre amour
N’étant qu’une passante
Vivant au jour le jour
Sur vos corps sans âmes
Je me glisse aisément
J’assouvis vos fantasmes
Vos désirs indécents
C’est du bout de mes lèvres
Que je vous embrasse
Faisant vivre vos rêves
Et chassant vos angoisses
Dans ma prison de verre
Je me suis enfermée
Mes amours éphémères
M’ont à jamais cloîtrée
Et lorsque je m’endors
Il m’arrive de regretter
Que nul à mon sort
Ne vienne m’enlever.
Luz H