GORGUN Kenan

Biographie

Kenan Görgün est un écrivain belge d’origine turque né à Gand le 18 avril 1977. Il fait ses études à Bruxelles dans une école francophone, même s’il abandonne très vite l’école et commence des petits boulots. Il  se plonge dans la littérature et à quinze ans n’ayant jamais lu, il commence à écrire. Très tôt fasciné par l’écriture, il compose ‘Le Journal de Billy Ghost’, sa première nouvelle  à l’âge de 13 ans. Il suit les cours d’écriture du professeur écrivain Gustave Rongy. . Il contribue d’abord à la revue “Marginales” avant de publier ses premiers poèmes et nouvelles. Il est aussi un scénariste primé, membre de l’Association des Scénaristes de l’Audiovisuel. Il a écrit des chansons pour le groupe de rock O.I.L.
Son roman Patiot act met en scène le flic Elvis Casanova. Il en a déjà prévu 5 autres de ses aventures Il a reçu le Prix Franz De Wever, destiné à récompenser un auteur belge âgé de moins de quarante ans, pour son recueil de nouvelles L’ogre c’est mon enfant.

Vous trouverez de plus amples renseignements sur  www.kenangorgun.com

Bibliographie

  •  Mémoires d’un cendrier sale. Bruxelles : Maëlstrom,  2005.
  • L’Enfer est à nous : nouvelles. Éditions Quadrature, 2005. Prix Franz De Wever 2006.
  • L’ogre, c’est mon enfant. Luce Wilquin, 2006.
  • Fosse commune. Paris : Fayard,2007.
  • Alcool de larmes. Luce Wilquin, 2008.
  • Patriot act. Paris : First Editions, 2009.

 

Textes

Fontaine de bois

Une chrysalide douce
Luisait sur son écorce
Fragile, juste un pouce
Elle rassemblait ses forces
Elle rêvait de séduire
Caressée par la sève
De s’enduire de magie
Avant que le vent se lève
S’abriter sous le dôme
De ses espoirs secrets
Et savourer le baume
D’une vie sans regrets.

Commentaires

Extrait de l’argumentaire du jury, lors de la remise du Prix Franz De Wever en 2006: 


Ce recueil de nouvelles administre la preuve, de la part d’un écrivain émergeant, d’un impressionnant éventail de talents. Aucun des textes composant L’Enfer est à nous ne se situe dans le même registre. L’un relève de la parabole, l’autre du conte de Noël, il y a des bribes de polars, des incursions dans la science-fiction, le fantastique n’est jamais très loin, et l’on se retrouve aussi dans un quotidien capté avec une attention toute cinématographique. L’auteur est d’ailleurs par ailleurs également scénariste et cinéaste. Peut-être tient-il de son ascendance orientale un don naturel pour la faconde narratrice, et pour la vélocité et la virtuosité verbales.

L’enfer du titre, il y accède par d’innombrables voies : ce sont les cercles de la solitude, les martyres des enfants, les pugilats conjugaux, la spirale fatale de la drogue, le crime sordide et tristement banalisé.

À chaque fois, l’auteur adapte sa langue, parce qu’il dispose d’un clavier très ample dont il alterne et mêle les couleurs, comme il le fait aussi dans son premier roman, L’Ogre, c’est mon enfant, qu’il a publié presque en même temps aux Éditions Luce Wilquin.