GIHOUL Luc-Henri

Biographie

Né à Seraing le 21 avril 1925.  Prêtre et dominicain.
professeur retraité de l' enseignement Supérieur non-universitaire.
A d' abord publié des poèmes, puis ce prêtre religieux-dominicain, signe des articles de philosophie et de spiritualité dans diverses revues belges et étrangères et écrit deux ouvrages d' anthropologie, deux études analysant les rapports Foi et Politique, deux essais, l'un de spiritualité et l' autre de philosophie morale.
Membre des écrivains belges et des scriptores Christiani, Luc - Henri est également aumonier, prédicateur et conférencier.
Plusieurs ouvrages furent traduits en Espagnol et en Italien.
Est lauréat de l' Académie Populaire de Guyenne et Gascogne (1ère mention et 3ème prix du festival de la poésie)1967.
- de la Haute Académie de Lutèce à Paris (médaille d'argent, 2ème prix international " Flo Vilain de St-François") octobre 1967.
-1er prix international " Jules Sottiaux ", octobre 1969.
1er prix international de poésie " Emma Martin ", mai 1989.
8ème prix au 2ème concours de poésie " Art Pluriel ", juin 1990.

Bibliographie

Poèmes

  • Cybèle et les anges, Ed. de la Maison du Poète, Bruxelles, 1953.
  • Les morsures du ciel, Id., 1954.
  • Ailes et rames, Id.,1955.
  • La face Nord, Id., 1956.
  • Cerf-volant, Id., 1957.
  • Les pas de Dieu,Id., 1958.
  • Points cardinaux, Id.,1959.
  • Pôle et sacrement, Id., 1961.
  • Points d' eau, Id., 1964.

Ouvrages d' anthropologie

  • Femme, vocation de l' homme, Vromant, Bruxelles, 1965.
  • Le prince charmant est mort, Les Editions Européennes, Rixensart, 1967-1986.

Ouvrages de spiritualité

  • Sainteté du pêcheur, Vromant, Bruxelles, 1967.

Etudes

  • Chrétiens, donc révolutionnaires, Vromant, Bruxelles, 1970.
  • L' avenir de la liberté, Les Editions Européennes, Rixensart, 1972.

Essai de philosophie morale

  • Valeur ou non-valeur ?, Les Editions Européennes, Rixensart, 1980.

 

Textes

CARAQUE

Mât balloté au coeur mystérieux des rêves
Battant pavillon clair des carènes d'Ulysse
A loisir, à plaisir, de haut en bas je glisse
De l'arête des mers aux bords mouillés des grèves.

Barque battue aux flots blessés de mes poèmes,
Aux roulis du ressac des espoirs engourdis
Vais-je bercer encor mes trésors engloutis
A ras bord des couplets de mes chants en trirème.

Quel banc de sable arqué offre à mes vers oblongs
Leurs rimes pour qu'y meure ou l'amour ou la femme
Et qu'y chante à nouveau comme s'aiguise l'âme
Ta peau d'ombre et de courbe au flux moelleux et blond.

Fronton lisse du ventre à la chute lovée,
Balustre au double flanc brisé en ton sillon,
Tes jambes et ton buste ont creusé leur vallon
Où mon ombre s'allonge en poses enfiévrées.

O femme, coquillage sur fond de velours nuit,
Plage du soir et ciel où s'accrochent mes jours
Quel étrange destin a noué mes amours
A ton île de chair, à tes lèvres de fruit.

Paré d'imaginaire et de ses artifices
A ton temple je viens sacrifier mes vers
Et je souris à Dieu qui m'a créé trouvère
De ta tendresse nue et qui m'a fait complice
Aux confins de ton corps, de ses rocs, de ses creux
Et de tant de grandeur et d'aussi graves jeux.


extrait de Or et Silex

Commentaires

" Chaque poète a son style, mais aussi son obsession. Pour Luc-Henri, il s'agit de ce " spirituel qui est aussi charnel " . il en est, hélas ! qui n'ont retenu que la fascination de la doctrine sans tenter de la sublimer.Ce n'est point le cas pour ce poète. Avec Luc-Henri, les mots gardent, certes, leur pouvoir d' envoûtement, mais l' image reste noble, même quand elle est ardente.Ce n'est en aucune manière le poème cérébral et les vers sont brûlants et souvent passionnés. "
                                                                                                                       La Cité
Luc-henri est-il un cas unique dans la poésie d' aujourd'hui ? Nulle part ailleurs on ne trouve cette pureté éblouissante, cette savante naïveté qui font penser aux enluminures médiévales. C'est au long de ses vers une palpitation blanche sur fond de lumière."
                                                                                                                                                                                                            
                                                                                                                                                             Le Journal des Poètes                              
" Un orfèvre de la poésie "
                                      Le Soir
" Son vers a tantôt les reprises de Péguy, tantôt la préciosité verbale de Valéry. Mais rien n'empêche que se manifeste une "voix", et c'est là l' essentiel."
                            La Revue Nouvelle
" C'est la beauté du monde sous ses figures passagères et aussi le visage immuable de l'âme qui transparait chez Luc-Henri. Rythme et chaleur."
                           La libre Belgique
" Images claires, rythme limpide et fort, lyrisme racé : une nouvelle fleur de poésie sacrée "
                                                                                                                                      Observatore Romano
" Un poète-né ! "
                         Lettres