sa DUCOBU Michel - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

DUCOBU Michel

Biographie

Né à Bruxelles en 1942, Michel Ducobu est licencié en philologie romane et professeur de français à Namur.

Professeur, poète, chroniqueur, homme de théâtre, adaptateur et metteur en scène, Michel Ducobu voue sa vie au travail et à la nature. Sa manière d’écrire et d’être au monde est la même et se fonde sur l’observation, le respect et la défense de la nature. Il a dirigé pendant plusieurs années le groupe d’action et de défense des sites de la vallée mosane.

Michel Ducobu se consacre de plus en plus au théâtre sans pour autant délaisser la poésie.

Depuis 2000, en plus de ses publications, il se consacre à des conférences (Jules Verne, entre autres) et aux Midis de la Poésie, de Bruxelles.

Source : Site du Service du Livre Luxembourgeois [en ligne]. Disponible sur : http://www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/d/ducobu-michel.html

Bibliographie

Poésie :

  • Tamisance. Grassin, 1962.
  • Raison raide. La Dryade, 1974.
  • Quatre âtres de rigueur. Maison Internationale de la Poésie, 1979. Préface de Lucienne Desnoues. Premier Prix International Robert Goffin. Prix Littéraire de la Ville de Bruxelles.
  • Lavis de langue pâlie. Taille aux Joncs, 1984.
  • Le bol et le bouleau. Taille aux Joncs, 1984.  Prix spécial au 13è Premio Internazionale di poesia Sicilia (auteurs étrangers).
  • Stabat alba. Musée Félicien Rops, 1991. Illustrations de Jean-Marie Goffin.
  • L’arpenteur des heures. Éditions Éole, 2001.
  • L’ivresse traversière suivi de L’île initiale et de La charrue intérieure. Éd. L’Harmattan, 2003.
  • L’île élue. Le Coudrier, 2006.
  • Siège sage. Éd. Memory Press, 2007.
  • Sable seul. Flavio De Beni éditeur, 2011. Illustrations de Costa Lefkochir.

Nouvelles :

  • Un Belge au bout de la plage, Éd. Eole, Ortho, 2003.

Théâtre :

  • La passion du second larron, Namur, 1974, créé par le Théâtre du Gibet. (Théâtre du Gibet). Prix Diego Fabbri (Palerme). Non publié.
  • La farce de l’aveugle et du boiteux, Namur, 1974, créé par le Théâtre du Gibet.
  • Jésus et saint Pierre en Wallonie, Namur, 1975, créé par le Théâtre du Gibet.
  • La légende de Montaigle, Namur, 1976, créé par le Théâtre du Gibet.
  • La tentation de saint Antoine, Namur, 1984, créé par la Compagnie du Blé brûlé. Non publié.
  • Vesper, Nox, pièce en un acte, Promotion-Théâtre, Morlanwez, 1989; Prix Promotion-Théâtre. Publié, Éd. Lansman, Carnières, 1989.
  • Victor ou le Père pourrissier, pièce en un acte (diffusée sur RTBF, 3ème programme en juin 1992 sous le titre L’heure du crapaud). Non publié.
  • Le purgatoire (La divine comédie, Dante), pour le Théâtre National de Belgique, 1992. Adaptation.
  • Vêtir les nus. Éd. Lansman, 1996, « Démocratie mosaïque ».
  • Les filles de la nuit, théâtre, R.T.B.F., 1999.
  • Chambres à gaz. Éd. Lansman, 2003. (Petites scènes pour la démocratie, 5)

Divers :

  • Maud FRERE. In : Dossier L, n° 60, fascicule 2.  Marche-en-Famenne : Service du Livre Luxembourgeois,2 002.
  • Ora, les heures. Cédérom. Liège :  Editions Galerie Art d’Arbre, 2006. En accompagnement des textes : peintures de Roland Maison, compositions musicales, interprétation, guitares, percussions : Photis Ionatos ; prise de son et mixage : Stelios Manussakis.

Textes

Scène de sable

Scène de sable
la mer rituellement retirée

une colombelle oubiée
les tumules tus
morte aux ressacs
extrêmement mate

l’évidence d’un visage
de ses valves virginales

y poser un toucher premier et prodigieux
d’où sourdra un saillissement de salive
et senti le son à pein d’un souffle

entreprendre alors de parler en termes pariétaux
d’un apparent profil d’approche

le masque latéral de la main
comme la coquille écartée
découvrant la nacre sacrée

hostie de surprise

quel plus incomparable incipit
que cet inscrit de sel
à la place où la peau de l’eau
fut effacement de marée

Y brille une algue de lignes
finement fossiles

un regard de galet
et ta bouche est une barque
d’embellie sur la plage sage

on dirait encore de l’oreille
qu’elle écoute la voix des vifs
autour du corail à cordes

ô violon de légère langue
qui dira la délivrance des lèvres
et l’ascension du sourire

à la hauteur de la sterne soudaine.