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En scène pour suivre
L'infini, c'est de la filoselle, c'est des radis de radicelles sur store journalier; il pousse joliment entre les râteliers des coupe-vent, des magdaléniens, des commodores. On sent que cet infini cache sous ses fards une indifférence quasi spirituelle, de poudre d'escampette que les bougres de la tribu des hautbois. Faut bien émouvoir les bonshommes pommelés des riches vespasiennes. Une promenade de la longueur d'une vie moyenne n'a plus besoin du crottin de cheval. Si Pégase ne vaut plus une peau de bique, les chevaux-vapeur des grosses têtes moudront la guède, la garance ou la gaude pour bleuir, rougir ou jaunir les courants d'air. Fil ou sel? Allons jouer aux quilles, ou écouter la sonorité douce du cromorne.
Comment peut-on écrire des poèmes français en terre flamande? Nul mieux que Paul Dewalhens n'a répondu à ce paradoxe, dans le troisième tiers de ce siècle. A côté de poèmes nostagiques, assez directs, il s'est souvent répandu - jusqu'à se perdre - en textes baroques, touffus et surabondants. On retiendra davantage les poèmes en prose, désopilants, gras, et d'une merveilleuse imagination verbale. On diraita un copinage ébloui de Charles de Coster et de Raymond Queneau.
Editions Traces, Bruxelles (1987); "La poésie francophone de Belgique"