sa DERLEY Marie - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

DERLEY Marie

Biographie

Marie Derley est auteure belge, nouvelliste et poétesse, passionnée notamment par les formes de poésie brèves telles que le haïku, le tanka, le pantoun, le quatrain, et par les nouvelles courtes et micronouvelles.

Aime l’humour insouciant, la légèreté, l’harmonie des mots, la musique des syllabes, la couleur des idées, la peinture, la sculpture, les voyages et les boucles d’oreille.

Née à Arlon comme Jean-Luc Fonck ; une enfance en Gaume, comme Grevisse ; un diplôme de l’Université de Liège, comme Jean-Claude Bologne et de l’Université Saint-Louis ; un temps citoyenne de la République Libre d’Outremeuse comme Simenon, puis de la Capitale, tout près de chez Magritte ; aujourd’hui en Ath, comme Goliath.

Bibliographie

  • Le haïku à cinq voix, Recueil de 5 auteurs sous la direction de Iocasta Huppen, Editions Unicité, 06.05.2022
  • Quatrains des jours légers, Tapuscrit inédit (quatrains)prix de la créativité 2021 de la fondation Naji Naaman
    –   prix de la créativité 2021 de la fondation Naji Naaman
  • De l’herbe dans ses cheveux, Éditions de l’Association francophone de haïku, Collection Solstice, juin 2019 (haïkus)
  • En souriant, Ed. Renée Clairon, Boisbriand (Québec), 2018 (haïkus)
  • Cerfs-volants de l’esprit pour gens (pas) pressés, Ath 2016 (haïkus
    –  Diplôme d’honneur décerné par la Société des Poètes français, Paris, 25 mars 2017
    –  Mention d’honneur du Grand prix du recueil édité de Vaison-la-Romaine, 30 septembre 2017
    –  3e place du Prix Albatros, Concours international de Littérature Regards 2017, Moutiers les Mauxfaits, 07 octobre 2017
    –  2e prix du Jury, Pour un recueil, le Bleuet international 2018, 23 septembre 2018 à Essars
  • Les Brise-Lames, Amay, 2014 (poèmes)
  • Dans les foisonnements de l’envol, Lille, 2013 (poèmes)

Textes

Haïku
(2e prix participation étrangère, Ambassade du Japon au Sénégal, 2024)

une feuille tombe
sur le texte que j’écris –
complément de temps

Un pays où les statues sourient
(Prix Jacques Raphaël Leygues, Concours du Jasmin d’argent, 22.10.2023)
(var. in Les brise-lames)

La terre est hachurée, de bleu, de murets blancs
d’oliviers scintillants, de plaines desséchées
où les rochers savent le langage du temps.
La mer resplendit de brillances argentées.

Le nouveau dieu ne remplace pas les anciens
que l’on chante encore dans les amphithéâtres
pour qu’ils accompagnent le destin des humains,
l’âme des paysans, des marins et des pâtres.

Les monts sont habités de moines et de dieux,
d’ermites qui domptent leurs désirs de paroles,
de vierges sur fond d’or au regard oublieux,
de martyrs aux yeux noirs, de saints à auréoles.

Aux antiques récits, la musique des mots
répond comme la mer qui enlace les iles.
Le vent sur les pierres n’oublie pas les héros
leurs combats malaisés, leur destin difficile.

Les vagues tranquilles ont des tons généreux
dans ce pays pierreux où les statues sourient
d’un air si tendre que le marbre semble heureux
sous les bougainvillées qui colorent leur vie.

Le modèle

(2e prix Anacréon, Les Rosati 2022)

la lumière est trop grise
le peintre cependant
estime l’heure exquise
pour son art bienveillant

l’artiste l’a élue
pour peindre son portrait
elle, l’inattendue,
il l’a nommée Beauté

était-elle si belle ?
il ne lui a donné
ni robe de dentelle
ni bijoux raffinés

les hanches dévêtues
le buste à l’avenant
le peintre l’a voulue
nue mais nonchalamment

sa longue chevelure
comment le deviner
va servir de parure
ou bien dissimuler

les filles sont habiles
à faire chavirer
aimer c’est si facile
quand on a des attraits

nul besoin de manège
pour plaire à un amant
tous les grands sortilèges
naissent d’un flottement