sa DENIS Guy - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

DENIS Guy

Biographie

Guy Denis est un écrivain belge né à Uccle le 3 mars 1942. Enseignant, animateur culturel, poète, romancier, homme de théâtre, essayiste, il a reçu le prix de littérature de l’Académie Luxembourgeoise, en 1977, pour l’ensemble de ses écrits.

Bibliographie

L’apport sans doute le plus original de Guy Denis à la littérature en Wallonie, c’est Mots Capiches (Ottignies, Nords-Textes, 1976), où il annonce un procédé qu’utilisera à plusieurs reprises Jean-Pierre Verheggen, soit mêler le français au wallon pour faire parler non l’âme, mais le corps du pays. À travers ses innombrables Capiches, Guy Denis a tenté de dire la révolte de l’Ardenne et de la Wallonie par rapport à l’américanisation et au conformisme. On sent vibrer sa passion de la révolte à travers ses essais sur Hubert Juin, “Wallonie Rapsodie” en est l’exemple le plus saisissant peut-être.

Il figure parmi les signataires du “Manifeste pour la culture wallonne” de 1983.

Poésie

  • Rituels d’ici et d’ailleurs, Paris, Saint-Germain-des-Prés, 1972.
  • Les vents gris, Paris, Saint-Germain-des-Prés, 1973.
  • Gaïoules, Paris, Saint-Germain-des-Prés, 1974.
  • L’amour malade, Paris, Millas-Martin, 1975.
  • À mer aveugle, Virton, La Dryade, 1977.
  • La Gioconda, Attert, L’Ardoisière, 1983.
  • Lettre de Bretagne, Bonnert, L’Ardoisière, 1986.
  • Le sourire de Raphaël, poèmes, Amay, Maison de la Poésie, 1995.

Texte

  • Mots Capiches, Ottignies, Nords-Textes, 1976.

Romans

  • L’homme noir, Bruxelles, De Méyère, 1976.
  • Raconte-moi l’Ardenne, Paris-Gembloux, Duculot, 1977.
  • Une Ardenne, Bruxelles, P. Legrain, 1978; photos de René Steimes.
  • Une phrase pour Orphée, Attert, L’Ardoisière, 1981.
  • Les fantastiques et héroïques aventures de Capiche le Niche en Ardenne et autres lieux bouseux, Bruxelles, Paul Legrain, 1982.
  • Le morpion, Attert, L’Ardoisière, 1983. Rééd. Bruxelles, Bernard Gilson, 1999, coll. Micro-roman.
  • Les rédimés, roman, Bruxelles, Bernard Gilson, 1999. Contes et nouvelles.
  • Les ombres, L’Harmattan, 2012. (Écritures).

Théâtre

  • Mots Capiches, Aubange, Capiche Arden Théâtre, 1976. Mise en scène de Marcel Penasse.
  • Capiche prend le maquis, Virton, La Dryade, 1977; Attert, L’Ardoisière, 1981.
  • Capiche au tribunal, Attert, L’Ardoisière, 1979.
  • Capiche au pays des Piratomes, Attert, L’Ardoisière, 1982.
  • Rêveries d’un coureur solitaire, Bonnert, Ewaré, 1989.
  • Vercingétorix, Bonnert, Ewaré, 1989.
  • Bethsabée, théâtre, Arlon, Capiche Arden Théâtre, 1993.
  • Le retour de Capiche, théâtre, Capiche Arden Théâtre, 1997.

Essais

  • Jean Mergeai, Virton, La Dryade, 1976.
  • Ceux d’Ardenne, Ambly, La Fenêtre Ardente, 1976.
  • Une terre de poètes, Saint-Hubert, Service du Livre Luxembourgeois, 1975. Mise en images vidéo : Jacques Fondaire.
  • Hubert Juin ou le roman du vertige, Virton, La Dryade, 1975.
  • Hubert Juin, Paris, Seghers, 1978.
  • France-Wallonie, l’impossible mariage ?, essai politique, Bruxelles, Bernard Gilson, 1998.
  • La femme en tous ses états, essai esthétique et littéraire, Erezée, Mémory-Press, 1997.
  • Surréalisme, essai esthétique et littéraire, Louftémont-Erezée, Le Louve-Mémory-Press, 1998.

Audio-visuel

  • “Choute mu fi, Chansons wallonnes”, interprétation de Marcel Penasse, Prix au Grand Prix de la Chanson Wallonne, Chaudfontaine, 1977. (Quarante-cinq tours).
  • “Capiche le Niche”, feuilleton 2e programme RTBF, 1980.
  • “Capiche”, Attert, Capiche Arden Théâtre, 1982.
  • “L’écrit du coq”, film Super 8 de Christian Rau, 1984.
  • “Guy Denis dit Guy Denis”, cassette sonore, Médiar Productions a.s.b.l., Arlon, 1981.
  • “Marie-Lou et Dédé. Cœurs jeunes, ventres gris”, cassette, Atelier Radio, Arlon, Adaptation et mise en ondes Philippe De Bernardi et Paul Mathieu, 1989.
  • “Trois écrivains d’Ardenne et de Gaume”, cassette vidéo, Arlon, Cosmoscénium-films, 1991.

Textes

Poèmes sans fards
Par l’étole du soir enlevée sans une plainte
Par le geste lent de ton corps avant l’étreinte
Par le souffle nu de tes bras élargis
Par l’appel des reins soulevés par l’attente
Par la jambe ocre découverte et flottante
Par la ligne ondulante des promesses
Par ton sexe haletant dans la tourmente
Et par le repos des jambages
Après la course folle des rêves en partance
Par l’eau le feu le Diable le bon Dieu
Par tout ce qui crie Par tout ce qui tueµ
Par notre enfant perdu dans le voyage
Par leurs mains acérées J’étouffe J’étouffe
Par la douleur enfin  Cercle de ton cœur
Même par les baisers trahis Conscience Inconscience
Par tout ce qui fut est sera
Tu ne peux pas
Chiffe moussue  à vau-l’eau des fleuves en délire
Tu ne peux pas me laisser Et salir
L’amour doré comme une couque
Qui me réchauffe
Et fait ma vie