Ces battements de cœur qui saignent encore sur mes nuits. Je ne dors plus, ma bouche est fatiguée ; l’heure est venue de sortir. De fendre les étoiles. D’abandonner mon désastre à une porte de hasard. * Je n’ai trouvé que des fenêtres pour sortir de ma vie, être ce funambule en équilibre sur un fil de sang. * On ne m’avait pas dit que j’étais un bateau Que les îles s’allument dans la nuit Qu’on peut lire entre les vagues Laisser dériver sa vie entre deux eaux. * Sur un cheval, tu reviendras là où les rives de ton enfance se sont mises à saigner. Et sous le hêtre fidèle, tu sauras qu’il n’y aura plus jamais personne pour te secourir. Plus jamais. Seul un grand soleil d’automne inondera la vallée. Et silencieux, tu le transperceras. * Extraits de L’Horizon pour seul visage Ecoute comme il te vient L’envie de tomber Comme la chair se déchire Pour une femme à déchirer Sur les doigts du piano Je pose ma tête Tu m’as donné le sang Et personne n’est venu Extrait de Le Vieil enfant * A la fenêtre de ton texte Tu veilles. Là s’ouvre un autre temps. Et parfois au loin dans la brume Un homme s’avance. Sans racines. Sans âge. Il te ressemble. A en faire trembler tes encres… Et tu ne sais plus de toi, de lui Lequel de vous deux écrit. Inédit