sa DEHOUSSE Laurraine - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

DEHOUSSE Laurraine

Biographie

Femme aube. Approcheuse à la lettre. Dentelière des sonorités multiples.

Née sur le muguet de l’Ardenne en 1981. Premières plumes déposées à l’âge des friandises.

Elle enjolive la maison et verbe l’école. Participe à deux concours de poésie jeunesse, prix remportés.

Coupe, ciel dans le jardin, tournures à sangler, brèches et pensives. Se cherche, se perd un peu.

Tracer les marches somnolentes chatouille le rêve libre.

Aujourd’hui. Note l’air et le mouvement en poésie. Le poème est le bonhomme de lettres qui évade. Le soir, elle tisse des nouvelles pour habiller les étoiles. Aime la suspension, la recherche, la tentative. Liseuse avec les Chuchoteurs de Livres et en bibliothèque à voix haute, membre d’un collectif minuscule qui prête ses poèmes à l’oralité, complice d’arts autres par la pose de textes dans des lieux inusuels, elle explore différentes tenues des intimités et la nudité du mot.

En parallèles majeurs, la jeune poète parcourt d’autres voies, celles du théâtre et du chant.

Textes

« Il y a cent tours de soleil glissait un oiseau sur le temps. Une voiture d’enfant échouait en terre émeraude. Les jardins couchaient leurs framboises, tandis que de sa main sur le banc, le vieillard jouait la note hypnotique d’un amour disparu. Au présent du jour, rien n’avait menti. La parole s’allège aux versants des montagnes. Il en va des exodes minuscules comme la rivière dans les berceaux. L’animal écaille le sol. La boue traîne un songe ou deux. L’astre brûleur mène le garçon au fil de l’eau, des graines et du vent vers un sillon fragile : le pieu des matières qui font son ventre. Ce qui s’écrit lui dit de respirer, ce qui se noue l’invite à orner son corps ému. »

[ fragment ]

*

« Et tout cela trace, d’encre de mort et d’espoirs confus, point de suture et point au mot, dans nos cœurs, nos peaux et nos âmes pâles »

[ aphorisme ]