Né le 20 juillet 1959, à Weillen, en Province de Namur.
Marié à Louise Bourgeois et père de quatre enfants : Justin, Nora, Mathilde et Nelly.
Né le 20 juillet 1959, à Weillen, en Province de Namur.
Marié à Louise Bourgeois et père de quatre enfants : Justin, Nora, Mathilde et Nelly.
Maternité
Assez jardiné ! Ni chou, ni rose, nous sommes issus d’une chair fécondée. Nous sommes le scaphandrier d’une femme. Nous venons par la semence et nous retenons le sang.
Il n’y a pas si longtemps, Maman, tu parlais avec mon père la langue splendide des pionniers de l’aviation.
Maman, voici des fruits
pour clore le repas.
Mais aujourd’hui, Maman est lasse.
Son geste est incertain.
Devant son lit,
comme une pagode qui hèle,
la tombe de Papa
avance sa proue bleue.
Maman, mon oisillon,
je porte la becquée
vers ta bouche qui tremble.
C’est un quartier d’orange
mouillé de lune et de soleil.
Article paru dans Vers l’Avenir, à l’occasion de la sortie de « À mains nues ».
DINANT – Sorti ce jeudi, « À mains nues » de Vincent Rouard met en musique des poèmes de Denys-Louis Colaux dans un coffret illustré par Laurence Burvenich. L’album « À mains nues » de Vincent Rouard, sorti ce 1er septembre, est ce que l’on peut appeler un grand cru. L’artiste dinantais est le compositeur et interprète de cet opus, fruit d’une collaboration avec l’écrivain et poète Denis-Louis Colaux. L’harmonie parfaite entre les accords du piano et la voix de Vincent Rouard permet de savourer pleinement la richesse des textes tantôt empreints de romantisme, tantôt divinement cyniques. Toutes les illustrations qui habillent le coffret et son livret sont l’œuvre de la peintre Laurence Burvenich.
Trois artistes, une œuvre :
Vincent Rouard est entré, à l’âge de 6 ans, à l’académie de musique de Dinant pour y suivre une formation en piano, orgue et harmonie écrite. Après l’académie, il poursuit ses études musicales au Conservatoire de Liège, en solfège, piano, histoire de la musique et harmonie écrite. Dans l’évolution de son initiation, il s’ouvre à toutes les musiques, sans aucune exclusive. Sa sensibilité franchit les cloisonnements : il aime la musique classique (Bach, Beethoven, Schubert, Debussy, Fauré, Grieg, Rachmaninov), la chanson française (Fugain, Brassens, Ferrat, Piaf, Aufray, Souchon, Polnareff, Berger…), la musique traditionnelle et la composition. Vincent Rouard a composé la musique de l’album « À mains nues » et, pour la première fois, interprète lui-même les textes mis en chansons.
Pour la réalisation de ce nouvel opus, l’artiste dinantais qui s’accompagne au piano a été rejoint en studio par le contrebassiste Vincent Noiret.
L’écrivain et poète Denys-Louis Colaux, auteur de l’album, a déjà de nombreuses publications à son actif. Récompensé, entre autres par le Prix Émile Polak en 1995 et le Grand Prix de la nouvelle de la Communauté française en 1999, l’auteur est régulièrement publié dans diverses revues, poétiques ou autres. Cet auteur affectionne particulièrement les collaborations dans des domaines artistiques variés. Photographie, peinture, théâtre et musique sont autant de domaines où sa plume magique galope.
L’artiste peintre Laurence Burvenich est tout à la fois peintre (portraitiste, paysagiste), sculptrice, céramiste et photographe. Elle utilisera d’ailleurs plusieurs facettes de son talent pour réaliser un travail magnifique qui servira d’illustration à l’album écrit et composé par ses deux complices.
Le studio bruxellois Igloo, de l’ingénieur du son Daniel Léon, est l’endroit qui a été retenu pour la réalisation d’À mains nues, un album intemporel, aérien et dont la clarté des accords de piano secondés par la contrebasse fait découvrir un univers poético-romantico-comico génialisime.
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Un tailleur d’allumettes, Amay, L’Arbre à paroles, 2009.
« Si vous avez l’air de grands cochons devant l’aube; si vous brûlez au graal affolé du soleil; si encore vous rêvez à la poésie comme à la force des écluses ou si vous êtes toujours en pourparlers avec la parole… si vous vous sentez éternel parce que vous répétez la disparition, c’est que vous acceptez d’être du petit nombre de ceux qui ne sont pas élus, car vous vous détenez vous-même.
«Souriez, vous êtes vus», prévient l’auteur. Sardonique et savoureuse, la poésie de D-L Colaux est comme le shampoing chauve et le passage admirable de la femme : flagrante. »
Guy Léga