Né à Bruxelles en 1956, écrivain depuis les années 1980, Jacques Cels, qui vit à Bruxelles, est tout à la fois romancier, essayiste et dramaturge; il a publié des essais, des nouvelles, des pièces de théâtre, des romans.
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Né à Bruxelles en 1956, écrivain depuis les années 1980, Jacques Cels, qui vit à Bruxelles, est tout à la fois romancier, essayiste et dramaturge; il a publié des essais, des nouvelles, des pièces de théâtre, des romans.
C’est vieilles histoires avec la salive. On aurait beau vouloir tout effacer sur les bouches avec une encre noire. Le visage; la calligraphie sur le sable. La mains qui retrace un corps, dressé seulement dans ce qui frappe le tympan. L’invérifiable en tête de phrase. A ses moments perdus; et puis dire que cela.
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Car demain comment dire ces ossements sont à toi. Que feras-tu de ce crâne et des dents que tu frappes, d’une langue si molle et d’un pouce écorché? Car en plein bois gelé tu inhumes ton chant le silence au présent s’arrêter s’enterrer. Si que faire et que dire.? C’est un blanc près des yeux. Le suspens la coupure. Tu me je comme demain. tu me là ca bafouille et je perds et je perds. Encore finalement.
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A tâtons, comme pour souligner que chaque phrase pourrait se rédiger d’une autre manière, Jacques Cels, poète rare et discret, avance, recule, hérsite, se reprend, en des textes drus, essentiels, implacables. Respirer est pour lui, de mot en mot, une ambition difficile, un peu comme dans la reptation de Samuel Beckett ou de Robert Pinget, vers 1960: tout un savoir-faire de l’hésitation d’être.
Editions Traces, Bruxelles “La poésie francophone de Belgique 1928-1962)