sa BURY Pol - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

BURY Pol

Portrait de BURY Pol

Œuvres disponibles à la consultation

Biographie

Pol BURY naquit à Haine-St-Pierre en 1922, pas très loin de Seneffe et bien que vivant à l’étranger, il reste attaché à sa région d’origine. Il étudie l’art à l’Académie de Mons et rencontre, ensuite l’un des maîtres à penser du surréalisme en Hainaut, Achille Chavée ; Bury fréquentera alors le mouvement auquel il adhère, découvrant ainsi Magritte et Tanguy, de même que Paul Delvaux. Il participera à l’exposition internationale du surréalisme en 1945..

Peu après, il fait la connaissance de Dotremont et Alechinsky, deux des fondateurs du groupe COBRA.

Les pinceaux commencent à l’ennuyer un peu et il découvre Calder et ses merveilleux mobiles ; attiré par le mouvement, Bury se met à créer des « Plans Mobiles mus par des moteurs » et dès lors le mouvement et surtout, la lenteur du mouvement, sera au centre de ses créations.

Pol Bury est considéré comme le père du cinétisme, de l’œuvre en mouvement, symbole de la précision et du calme, comme une méditation.

Ses matériaux sont le bois, le liège, l’inoxydable et le cuivre. Première exposition personnelle à Paris en 1961 ; trois ans plus tard ce sera New York et les Etats Unis, où désormais il se rendra fréquemment pour enseigner à l’Université de Berkeley ainsi qu’au College of Art & Design de Minneapolis.

Dans les années 70 des rétrospectives de son œuvre circulent à travers les principaux musées américains et à travers les musées d’Europe ; de cette époque date l’art d’utiliser les boules-billes.

« Le Monument horizontal dédié à douze mille billes » est un exemple des multiples facettes de l’œuvre moderne utilisant un mouvement lent, variant à l’infini, en fonction de la lumière et de l’environnement. Toujours dans les années 70, Pol Bury réalise sa première fontaine hydraulique et depuis lors il utilise l’eau pour déséquilibrer l’équilibre instables des volumes en acier.

Pol Bury n’est pas seulement un sculpteur de génie doté d’un formidable sens de l’humour et d’une connaissance de la vie et des hommes, il est aussi écrivain, critique d’art, pamphlétaire et poète. Il crée des bijoux et a réalisé plusieurs courts métrages expérimentaux.


source : http://www.livres-online.com/Pol-BURY-un-Artiste-et-ses.html

Bibliographie

  • Le petit commencement, 1965, suivi d'un Epilogue provisoire, 1975, Dayly-Bul, 1975.
A consulter

Textes

L'art contesté et l' artiste contestable

Voilà cinquante ans que l'art est contesté ; ce fumier contestant a même été un de ses meilleurs ferments, et les artistes florissent; Si la plupart d'entre eux taquinent toutefois la queue de Diable , ce n'est pas le destin qui les y a forcés. Il y a plus de boueux désespérés que d'inspirés affamés, plus d'épicier riches que d'artistes aisés.
Dans la grande remise en question de ces media, de ses fonctions, l'artiste a pris soin de renforcer ses positions, ses assises,. Il nous a soigneusement laissé entendre que s'il taxait l'art de péchés, sa personne, même repentante, ne se considérait pas solidaire des turpitudes de l'Art et de ses séquelles : l'argent pourissant et les plaisirs éltaires; Pour qu'on le sache bien, un flot d'information a déferlé sur le monde artistique. L'auto-culte de la personnallité a eu de nouvelles branches. Parmi beaucoup de choses, nous avons appris, par exemple, que l'artiste a perdu un bouton de culotte dans Central Park le 14 mai 1967. Que ce même bouton a été retrouvé par hasard par son marchand californien. devant les circonstances troublantes de l'objectivité de ce hasard, l'artiste a écrit un petit texte qu'il a illustré de 7 eaux-fortes imprimées à la main, découpées en petits morceaux au massicot et rangées dans une boîte précieuse, laquelle est contenue dans une caisse volumineuse marquée à ses initiales, le tout tiré à 44 exemplaires tous signés et accompagnés d'une photo de l'artiste contemplant son bouton.
La monomanie a ainsi pris le pas sur les moyens d'expression, pour ne laisser subsister que la motivation; Comme si pour la poule le geste de pondre suffisait, et que l'oeuf, son produit culpabilisé, était rejeté, interdit.
L'artiste devient ainsi une poule sans oeuf qui ne cesse de couver quelques crottes trisres sur de la paille désodorisée, fumier de luxz pour plantes en plastique.

extrait de Epilogue provisoire