BROUTELLE Honoré

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Biographie

Honoré broutelle, né à nantes, le 16. 04. 1866, décédé à Bois-Colombes, le 19. 01. 1929, médecin, poète et xylographe, chante dans ses volumes de vers le cosmos, alias univers, alias espace-temps, qu’il fait, d’ailleurs, assez rapidement, éclater en espace et temps. D’où divers hommages à l’axe cosmique: l’homme-arbre et à la main; celle-ci considérée comme cordeau de la distance et calculatrice du temps ou négation de l’espace, négation du temps, quand elle est main créatrice, prolongée par l’outil. D’ailleurs, Broutelle fut peintre et, surtout, graveur sur bois original, carrière qui se joue pour lui de 1917 a 1929, il est repertorié dans les dictionnaires et manuels de l’espace (oeuvres acquises par le musée du louvre et divers autres musées nationaux). Par cette hantise de l’espace et du temps, Broutelle traduit, subie par lui dans le vecu, sa problématique profonde de l’absence, de la distance et de la mort, par exemple, à propos de sa filiation directe avec Duguay-Trouin et, surtout, de la disparition de son père, Honore-Salomon Broutelle, capitaine au long cours, lors d’une escale à Sydney. Il apaise partiellement son angoisse par le recours à l’écoute du chuchotement des premières sources : l’eau, la terre, l’air, le feu, créatrices et conservatrices de la vie dont il exalte le grand-prêtre, le paysan, ainsi que les manifestations animales les plus familières. D’ailleurs, la vie, il la sert comme médecin, d’où les poèmes médicaux (édition posthume). Il fait paraitre, en 1922, les poèmes sarthois, ouvrage couronné par l’academie française en 1925. Il devient ainsi, de la Sarthe, le chantre reconnu (des stèles et des rues lui sont, à ce titre consacrées). Jeanne Blin-Lefebvre, fondatrice et présidente de la societe litteraire du Maine, écrit a la fille du poète : son livre est le premier et le plus beau fleuron de la littérature paysanne, historique et descriptive de la province ; il chante les cités et les champs en un tout complet. . . Il sera difficilement égalable dans l’avenir. Dans la premiere partie du volume : bucoliques sarthoises, le poète pratique un réalisme original : poèmes rustiques au vocabulaire évocateur, parsemé de termes dialectaux ; dans la deuxieme partie: la cité vivante, poèmes plus ambitieux de beauté plastique, descriptifs de la capitale, Le Mans, et de son joyau architectural, sa cathédrale, la magnifique, comme, depuis Broutelle, on l’appelle en Sarthe.