BROUHON Marguerite

Portrait de BROUHON Marguerite

Œuvres disponibles

Biographie

Née à Virton le 17 juin 1922 et y décédée en 2004, Marguerite Brouhon a mené une existence qui l’a conduite dans de nombreuses villes et localités, dans une sorte de recherche juvénile du paradis perdu. Son enfance se passe à Virton dans un milieu sensible aux arts : ses parents sont liés avec Nestor Outer; son père, Eugène Brouhon, professeur de français à l’Athénée Royal, est également poète. Brusquement, en 1935, celui-ci décède, âgé seulement de quarante-six ans. C’est, pour la future peintre, un déchirement dont son œuvre porte aujourd’hui encore la trace.

source : Le Service du livre Luxembourgeois

Bibliographie

  • Châteaux de cartes, poèmes, Ed. La Dryade, Virton, 1959.
  • Défense de courir, poèmes, chez l’auteur, 1961.
  •  Le cercle de feu, poèmes, chez l'auteur, 1966.
  • Errata, poèmes, chez l'auteur, 1977.
  •  Pain de coucou, poèmes, Imprimerie Michel Frères, Virton, 1993. Ce recueil comprend également, repris dans l’ordre inverse de leur publication, les quatre précédentes publications de Marguerite Brouhon.


À consulter :

  •  Georges JACQUEMIN, Marguerite Brouhon, article paru dans Not’Gaume, n° 22, 1966.
  • Georges BOUILLON, Marguerite Brouhon, article dans La Dryade, n° 16, hiver 1958; texte repris dans Portraits dans un miroir, Ed. La Dryade, 1973.
  •  Paul CASO, Un siècle de peinture wallonne, de Félicien Rops à Paul Delvaux, Ed. Rossel, 1984. Ce critique a consacré de nombreux articles à la peinture dans Le Soir.
  • Anne-Louise LAMBERT, Un artiste belge contemporain, Marguerite Brouhon, mémoire de licence en Archéologie et Histoire de l’art, UCL, année académique 1992-1993. Ce travail comprend une liste des expositions de l’artiste et un relevé des nombreux articles de presse consécutifs à celles-ci.
  •  Dictionnaire des peintres du Luxembourg belge, ouvrage collectif, Ed. Omer Marchal, 1995

Textes

Je ne suis plus la fée

Je ne suis plus la fée, la belle-au-bois-dormant.
M'a réveillée le cri d'un oiseau qui passait, Sauvage et désolé, cherchant pour ses enfants Quelques mies de pain parmi les terres nues.
Je ne suis plus la fée, la belle-au-bois-dormant Qui rêvait dans sa nuit d'un trop preux chevalier.
J'ai senti sur ma main peser le front brûlant D'un manant harassé de longues et vaines routes.
Je n'aurai pas connu ce baiser sur ma bouche D'un prince qui devait briser l'enchantement Car la mousse servant de couche à mes pensées S'est révélée bruissante d'une vie sans pitié.
En fille trop honnête pour croire encor au coeur d'une ancienne chimère, J'ai remis les sabots des filles de la terre Et jeté aux corbeaux mes pantoufles de vair.