sa BOULENGIER Pierre – Jean - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

BOULENGIER Pierre – Jean

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Biographie

Pierre Boulangier est né le 18 octobre 1940 à Anderlecht.
Il vit actuellement à Malmédy. Régent en langue maternelle et en histoire , il a exercé les fonctions de Professeur à la ville de Bruxelles. Puis, en collaboration avec M. Robert Anciaux, professeur à l’Univertsité libre de Bruxelles, il a dispensé des formations à des enseignants de différents niveaux, dans le cadre du projet de cohabitation avec les enfants issus de l’immigration.

Bibliographie

  • S.O.S. Petrole, Aux Ed. du C.E.L.F., 1962.
  • Le guignol de la peur, Bruxelles, Aux Ed. du C.E.L.F., 1964.
  • Les chemins du nulle part. Memory Press.

Textes

 “Prenez donc quelques vers avec moi,
cela vient de ma distillerie clandestine. ”

Je suis parti trop tard

Moi, je suis parti trop tard
Beaucoup trop tard
A la chasse au lézard.
Maintentant l’hiver est assis
Devant ma porte.
Il pousse le pied,
Que j’entre ou je sorte.
Dans l’encoignure, il le coince,
Si bien que certains soirs,
Mes charnières grincent.
Alors , je saute dans le noir ,
Par la fenêtre.

Extrait de l’âme à table

Adieux

Les tâches ménagères,
Les pensées par trop roturières,
Les mannes de linge,
Les slip de ton singe
Et le cours du Pampers,
Tu crois que ça m’intéresse ?
Si c’est là tout l’avenir
Promis à ma passion,
Alors je me tire.
Moi, je ne grignotte pas,
Je dévore.
Et toi, tu as les foies
Quand je respire fort.
Alors,
au clou,
L’Amour fou.

Mais quoi,
Est-ce bien nécessaire
Est-ce bien convenable,
Est-ce bien,
D’anvoyer à la casse
Une petite fleur même pas fânée
Parce qu’une autre est née ?
D’accord j’irrai à ta place
Me faire faucher
Demain.

Mais je te préviens : Je n’ai
Carrément plus un clou
Pour fermer
Proprement
La porte de mon cercueil
Derrière moi,
DEs fois
Que les voiles du deuil
Empesteraient
Quand je grouillerai de vers
Plutôt que d’idées
Inutiles
Dans la bière

Mais non, rassure-toi, mon Coeur,
Je partirai sans odeur
NI rancoeur.
La passion m’a consumé
Et mes cendres désespérées
T’enceintent déjà de mon souvenir.
N’est-ce pas à mourrir de rire ?

extrait de l’âme à table

Commentaires

Je ne savais pas que le prurit de l’acné juvénile pouvait encore gicler à cinquant ans . Alors, même si je suis parti trop tard à la chasse au lézard, j’ai bien le droit de ne plus vivre au ras du cul des chiens, de n’aimer pas les mortes saisons, de refuser de charbonner frileusement au coin d’une petite vie qu’on ose pllustisonner de peur de l’éteidre et d’avoir comme les loups la nostalgie des courses inachevées.

quatrième de couverture de L’âme à table