BOTHY Emile

Les Nammurois

Les Namurois
Ont le verbe lent
Le geste dolent
Et l’air nonchalant.
Ils vont deux par deux,
Se parlant entre eux
Sans fougue et sans feu.
Ils parlent du temps
De Jacques ou de Jean
Ou bien des flamands

Les Namurois
Leur ville est si belle,
En rues en venelles
En tours et tourelles,
En petits marchés
En pigeons perchés
Sur des murs penchés.
En cloches qui sonnent
Et puis qui résonnent
Et puis qui bourdonnent.

Les Namurois
Au bas du chcampeau,
Au pied du château,
Vivent prés de l’eau,
Une eau qui leur porte
Des rêves à leur porte
Et puis les emporte
Car deux jolies gueuses
La Sambre et la Meuse
En sont amoureuses.

par Emile Bothy, extrait de Petite Suite Mosane

Namur

A Namur, souviens-toi que la douceur de vivre
Règne agréablement

Il te suffit de suivre
Les quais de Sambre au pied de l’antique Oppidum
Pour la respirer toute et là comme un album
Voici s’ouvrir Namur du Roi Louis Quatorze
Et de Vandermeulen, Namur de Louis Quize
Saint Aubain et Saint Loup religieux galant…

Va-ten voir le beffroi, rêver au confluent…

Les français quatre fois jadis ont pris la ville
Et l’ont perdue
et puis qu’importe au coeur tranquille
Du Namurois malin qui parle un wallon lent.

Qu’il soit des beaux quartiers des venelles ombreuses
Depuis toujours il Sait qu’où l’on parle roman
Il n’est point de frontière entre pays de Meuse.

par Robert Semois, extrait de Petite Suite Mosane