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L'EAU VIVE
O la Meuse chez nous dans la brume et la pluie,
Les chemins de grisaille où ton âme s'ennuie,
Je me languis de vous, fantômes éveillés
Sur des sentiers lointains toujours ensoleillés.
Et ma peau frissonnante appelle votre haleine
O ciel bas et maussade étouffant le coteau
Et vous parfums fleuris d'origan marjolaine
Qui restiez accrochés aux pans de mon manteau.
Je voudrais la fraîcheur, aux creux de ma main nue,
Des étangs de chez nous piqués de lunes d'eau,
Offrant leurs coeurs ouverts dès l'aurore venue
Au vol des agrions nichés dans un roseau.