sa BAUWENS Marcel - Maison de la poésie et de la langue française de Namur

BAUWENS Marcel

Portrait de BAUWENS Marcel

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Biographie

Ancien journaliste au “SOIR” et président honoraire de l’Association des Journalistes professionnels, Marcel Bauwens a donné, dans l’avant-propos de son “album” de poèmes, des réflexions sur l’art poétique. Il écrit notamment : ” ceux-là qui dédaignent la poésie paraissent ignorer qu’ils se coupent d’une des plus grosses racines de leur culture. La poésie a été, depuis les temps les plus reculés, dès que les hommes ont disposé du langage, associée ou non à la musique ou au chant, le véhicule par excellence du savoir  et de la mémoire collective”

Il lance comme un cri son acte de foi poétique: “La poésie transcende la religion. Elle dépasse toutes les religions. Parce que Dieu est plus grand que Dieu.Dieu est au-delà de toutes les religions, les Eglises, les Temples et les sectes. Le poète est un mystique: il n’a pas besoin de religion. Il est “reliant”. Il est en liaison directe, en relation immédiate avec cette force vitale essentielle, éblouissante, terrible et sereine qui dépasse tous les dieux.”

Bibliographie

  • Au garde-à-vous dormant debout, St Symphorien, Chez l’auteur, 1969
  • Non au jeu de queue de cerises, La Louvière, chez l’auteur, 1971
  • Le chemin de retour, Bruxelles, Fagne, 1973
  • L’avant-mère, St Symphorien, chez l’auteur, 1975
  • Il fait ocre fané, il fera blanc évanescent, Bruxelles, Le Cormier, 1979
  • La part de l’arc-en-ciel, Ottignies, Maison internationale de la poésie, 1982
  • Tableautins pour cimaises fantômes, idem, 1983
  • Si basse est la lumière, La Louvière, Daily-Bul, 1986
  • Souterrainement, Tournai, Unimuse, 1990
  • Album, Bruxelles, Les Elytres, 2000
  • Paroles inutiles, Bruxelles, Les Elytres, 2001

Textes

 

                             Les sanguinaires

       La cruauté secrète et pourpre

                            Je la jette nue à vos pieds

                            Mordez les loups, le sang va sourdre

                            Mais sourde sera la pitié

                                           Souffrance de la chair

                                            Où est ta raison d’être?

                                            Je ne crois pas le prêtre

                                            Rien n’est clair, rien n’est clair .

 

          Parler des Droits de l’ Homme

                                                                  Au tigre prêt à bondir ?

                                                                  Allez-y, allez-y !

                                                                  Mais moi j’attends ici

                                                                  Avec la carabine.

                                                                  Et si l’homme devient tigre

                                                                  Comment cela va-t-il finir ?

Commentaires

Entre le texte philosophique, le récit, l’aphorisme et le poème, chaque page de Claude Bauwens est une sorte de protestation contre le moi, contre l’identité et contre les évidences.  Il renouvelle, à sa manière, les attitudes d’Henri Michaux.  On est à la fois séduit et comme troublé par un tel acharnement contre ce qui dans l’homme semble naturel ou simplement accepté.  Sa pensée, en tout cas, ne se gêne pas pour infliger des blessures.

 

Editions Traces, Bruxelles “La poésie francophone de Belgique 1928-1962)