- Au gré des vents, Bruxelles : Editions du C. E. L. F., 1962. (Les cahiers de la tour de Babel ; 188).
sa
Neige
La terre a revêtu, tel un manteau royal, D'hermine immaculée, la blancheur éphémère, Neige tu tombes drue, et ton aspect glacial, Hautain, éblouissant, nous subjugue, chimère. Les oiseaux sont cachés, je ne vois plus leur vol, Où es-tu hirondelle, infidèle et voilà, Qu'il fait morne sans eux, mon esprit un peu fol, Aspire à les revoir, le printemps reviendra. Neige, tu es jolie, mais rend triste mon coeur, Les femmes, tu le sais, ressemblent tant aux fleurs, Verdures et soleil font cadre à leur beauté, Ephémère elle aussi, pourquoi donc leur ôter Ce qui leur va si bien? ô! sois donc charitable Et reste parmi nous, va, ne sois pas trop dure, Juste le temps qu'il faut, pour couvrir la nature, Et nous la rendre encor, toujours, plus adorable;